Un article du Guardian Education révèle que certaines universités en Angleterre ont décidé d'augmenter le nombre de places pour les étudiants étrangers. Quand ces derniers peuvent payer le même cours "quatre fois plus cher que leurs homologues anglais", la raison pour un tel engouement est vite trouvée .

Un article du Guardian Education révèle que certaines universités en Angleterre ont décidé d'augmenter le nombre de places pour les étudiants étrangers. Quand ces derniers peuvent payer le même cours "quatre fois plus cher que leurs homologues anglais", la raison pour un tel engouement est vite trouvée .

Matthew Taylor, journaliste pour le Guardian Education, signale que l'université d'Oxford a décidé, le mois dernier, "de réduire le nombre de places pour les d'étudiants locaux ou européens de 10.400 à 8.500 et d'augmenter celui des étudiants étrangers de 825 à, approximativement, 1.400".

Certaines universités auraient déclaré vouloir suivre Oxford dans cette stratégie. Plusieurs indicateurs montrent que le nombre d'étudiants étrangers devrait augmenter de 20% dans les trois années à venir.

L'importance de ces nouveaux "clients"

Selon Ivor Crewe, président de la représentation nationale des présidents d'université, le poids budgétaire des étudiants étrangers, de revenu "optionnel" est passé au statut de revenu indispensable, "ce qui permet à l'entreprise académique de continuer" précise le président.

Selon le professeur Stephen Schwartz, président de l'université de Brunel, les étudiants étrangers se montrent très friands pour des filières comme les mathématiques ou les sciences de l'ingénieur. Ces dernières étant délaissées par les étudiants anglais, les nouveaux arrivants permettent à l'université de préserver la pluralité de son offre de formation.

Neil Kemp, responsable de l'éducation pour le British Council , prévient que le nombre d'étudiants étrangers "ne pourra continuer d'augmenter à ce taux" et ce, notamment, en raison d'une compétition internationale en devenir. "Les pays Européens comme la France ou les Pays-Bas développent de plus en plus de cours enseignés en langue anglaise parce qu'ils réalisent où se trouve l'argent[..]".

Les travers

Pour Hannah Essex, présidente du NUS (National union of Student), les étudiants étrangers "ne reçoivent pas toujours l'assistance [administration, visa] et la qualité d'enseignement [soutien en langue] qu'ils méritent". "Nous ne sommes pas surpris par le fait que les institutions s'intéressent au marché étranger dans la situation financière actuelle, mais il est important que les étudiants locaux ne soient pas écartés sous prétexte qu'ils ne rapportent pas assez [..]"

 

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