Monique Ronzeau a été élue jeudi 3 juin 2004, présidente de l'Association des secrétaires généraux d'université

Monique Ronzeau est secrétaire générale de l'université Paris-V et présidente du GISGUF (Groupement international des secrétaires généraux des universités francophones).
Entretien à l'occasion de cette prise de fonction.

Comment voyez-vous l'évolution des métiers de gestion de l'enseignement supérieur?

C'est un enjeux très important pour le bon fonctionnement des établissements. La formation de base des IATOS permet de se situer immédiatement sur un poste donné et d'évoluer au fil de sa carrière. Je crois que cette période est terminée. On se dirige vers une professionnalisation accrue de notre métier car nous constatons une apparition de métiers qui n'existaient pas auparavant.

Avec, notamment, l'apparition des nouvelles technologies certaines tâches sont simplifiées et le gain de temps est appréciable mais il faut faire face à de nouveaux problèmes qui nécessitent de nouvelles compétences.Nous avons engagé notre travail sur la professionnalisation et l'adaptation du métier aux fonctions d'encadrement.
On ne peut revendiquer une autonomie pour les universités si l'on est pas solide sur nos bases et sur cette question de l'adaptation de nos compétences aux fonctions du métier. De plus le renouvellement des personnels IATOS va être important et il va falloir gérer cette donnée dans cette optique de formation.
Ainsi l'ESEN et l'ensemble des projets qui gravitent autour vont, de l'avis de l'association, dans le bons sens. Cette question de la formation est notre priorité.

Quels sont les projets que vous comptez mettre en place?

Nous travaillons toujours avec les mêmes partenaires comme la CPU et ces projets sont notamment liés à l'évolution du métier de SG.
Nous avons travaillé sur le référentiel qui a été validé depuis quelques temps déjà.
Nous réfléchissons à la professionnalisation du recrutement ou à la problématique du positionnement de nos métiers au sein des institutions. Nous cherchons aussi à clarifier les missions des SG en fonction des établissements.

Que compte faire l'ASG au sujet de la "clause de mobilité"?

Nous sommes totalement pour la mobilité des SG. Nous souhaitons cependant l'anticiper. Nous voulons que l'analyse de ces questions soit individualisée et que la gestion des départs prévisibles se fasse dans les meilleures conditions.
Nous estimons qu'à l'aune de 2006-2007 il va y avoir une concentration des départs en fin de mandat et ça il faut le gérer.
Il faut aussi se pencher sur le cas des mobilités non voulues, ce qui n'est pas un gage de professionnalisation.
Pour nous le SG n'est pas un politique, il met en œuvre une politique. Il n'est pas lié au passé politique du président sortant et nous souhaiterions que cette idée soit renforcée et affirmée.
Evidemment je ne pense pas qu'il soit complètement illégitime de remercier un SG avec lequel on ne souhaite pas travailler mais il faut que la Direction de l'encadrement et la CPU formalisent avec plus de clarté cette mobilité.

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