Dans sa publication « Ofipe résultats » de mars 2001 consacrée aux premières analyses des résultats aux examens, l'observatoire de l'université de Marne-la-Vallée établit le bilan des chiffres disponibles au niveau national et local.



Grâce aux analyses statistiques des résultats aux examens, chaque université devrait être pouvoir comparer ses résultats avec les résultats nationaux, mesurer l'impact des réformes pédagogiques, ou comprendre l'influence des caractéristiques socio-démographiques et scolaires antérieures des étudiants sur leurs performances.


En l'occurrence, l'étude menée par l'Ofipe démontre que le calcul des taux de réussite aux examens se heurte à de nombreuses difficultés.


En effet, afin de déterminer ces taux, l'université pourrait se baser sur le nombre de diplômes délivrés, auquel cas effectivement, l'indicateur est facile à calculer puisque la base de données de la scolarité recense les résultats aux diplômes délivrés.

Cependant, cet indicateur doit être référé au nombre d'inscrits, ce qui complique considérablement les choses car il faut alors définir deux populations étudiantes : celle qui obtient le diplôme, composée d'étudiants obtenant le diplôme après une ou plusieurs inscriptions, et celle inscrite, elle-même difficile à établir selon que l'on décide de prendre en compte ou pas les inscrits administratifs, les inscrits pédagogiques ou encore les présents aux examens.

Il apparaît alors, que le suivi de cohortes, qui consiste à prendre une population d'entrants à l'université et à suivre son devenir, représente la seule méthode pouvant résoudre ce type de problème.

De fait, le choix de la méthode influence nécessairement et considérablement le résultat obtenu tant au niveau national que local.


Au niveau national (ministère), la Direction de l'Evaluation et de la Prospective (DEP) puis la Direction de la Programmation du Développement (DPD) ont publié ces dernières années 4 indicateurs fondés sur des suivis de cohortes, soit quatre modalités de calcul :

- le taux d'accès en second cycle : par université et grande filière de formation en 1997 , puis en 2001, uniquement par discipline,

- le devenir des entrants en 1ère année de 1er cycle : à partir de la base INFOSUP, dont la mise à jour a été interrompue fin 1999,

- le taux de succès en DEUG et en DUT : depuis 1997, la DPD suit le parcours individuel d'une cohorte de plus de 6000 bacheliers ayant obtenu leur baccalauréat en 1996

- le taux de succès en DEUG des étudiants confirmés : résultats parus début 2001, issus d'un nouveau mode de calcul ne prenant pas en compte les abandons en cours de 1ère année ni les étudiants inscrits en parallèle dans les classes préparatoires.


Aussi, selon l'Ofipe, qui depuis novembre 1999 est, entre autres, chargé d'analyser les parcours de formation des étudiants et pour qui il s'agit de systématiser les analyses statistiques et construire des séries historiques, il n'existe pas de série historique nationale cohérente : ceci induit la difficulté à avoir une idée précise des taux de réussite aux examens ainsi qu'à comparer les résultats d'une université, de ses filières de formation avec les résultats nationaux.


Or, seule la DPD est en mesure de mener certains types de calcul, comme par exemple le taux d'accès en deuxième cycle : grâce au numéro d'identifiant étudiant individuel, elle peut suivre les inscriptions ailleurs que dans l'université d'origine. L'université, à son niveau, ignore ce que deviennent ses diplômés qui ne se réinscrivent pas l'année suivante et qui peuvent tout autant avoir intégré le marché du travail ou s'être inscrits ailleurs.

Ainsi, la DPD disposant de l'ensemble des fichiers étudiants, une première solution consisterait à ce qu'elle publie annuellement des taux de réussite, université par université et en fonction d'une méthode stable, et la seconde, à fournir aux universités qui le demanderaient, les informations sur le devenir des étudiants inscrits ailleurs.


Pour sa part, l'Ofipe entreprendra deux suivis de cohortes entrées dans l'université en octobre 2000 et mettra en relation le devenir des cohortes avec les caractéristiques socio-démographiques des étudiants et des données caractérisant l'organisation des formations.

 

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