Rentrée universitaire 2010/2011 > les nouveaux chantiers du MESR

Création d’un référentiel de formation, rapprochement des filières du supérieur, partenariat classes préparatoires et universités, réformes des sections de techniciens supérieures : voici les prochaines actions annoncées par le MESR lors de la conférence de rentrée universitaire 2010/211.

Bilan positif du plan « Réussir en licence », plan de revalorisation des carrières engagé, 90% des universités autonomes au 1er janvier 2011, c’est un constat positif qu’a dressé la ministre Valérie Pécresse lors de la conférence de presse de rentrée le 13 septembre dernier.

«  Le regard que la société française porte sur son université change »

Une affirmation que la ministre illustre par l’augmentation de 1.6% des inscriptions à l’université pour cette rentrée. Le portail Admission Post-Bac précise qu’en 2010, 183 000 bacheliers ont placé la Licence en premier vœux contre 162 000 l’année dernière (soit une augmentation de 13%).
Des chiffres qui, selon le ministère, témoignent bien de l’intérêt croissant des bacheliers pour les filières universitaires.

A cela, deux explications ont été évoquées :

• La mise en place du 10ème mois de bourse (un premier ½ mois versé à cette rentrée et le second au cours de l’année 2011/2012)
• La réforme du L1 Santé permettant de passer d'une logique de sélection avec des taux d'échecs massifs, à une logique de progression et de réussite pour tous les étudiants. Ces derniers sont du coup plus nombreux à tenter leur chance cette année dans cette filière.

Les prochaines grandes étapes

• Vers un référentiel de formation et un cycle d'études fondamentales

La ministre a annoncé la prochaine création d’un référentiel de formation pour le premier cycle universitaire. Son objectif : harmoniser les pratiques et garantir à chaque étudiant la même qualité de suivi, d'accompagnement et de formation dans chaque discipline. Ce référentiel définira par diplôme, le volume de la formation proposée, les compétences et connaissances attendues ainsi que les modalités d’évaluation associées.

« Elargir le champ des possibles »

La ministre a également évoqué son souhait de rapprocher plusieurs filières du supérieur (IUT, STS, classes préparatoires aux 1ers cycles) afin de rendre plus fluides les parcours. Elle aspire à la mise en place d’un « cycle d'études fondamentales » qui devra  permettre d’établir des passerelles et des partenariats afin que les étudiants puissent construire progressivement leur parcours. Selon Valérie Pécresse, il s’agit de « la meilleure manière de faire de l'enseignement supérieur une voie de promotion sociale : en permettant à des parcours de se construire et en laissant la possibilité aux jeunes de tâtonner, éventuellement de se tromper et en leur offrant ainsi le temps de trouver leur voie".

• Les partenariats ‘classes préparatoires et universités’

Dans l’otique de la construction du cycle d’études fondamentales, le MESR a insisté sur la nécessité d’y inclure les sections de techniciens supérieures. Elle a cité en exemple le projet mené  par le recteur Boissinot (académie de Versailles) qui  a décidé de jumeler chaque classe préparatoire dans son académie avec une université. « Je souhaite que ces partenariats se développent. Plus aucune classe préparatoire ne doit être créée sans un partenariat avec une université voisine » a expliqué la ministre. Les universités sont engagées à construire de nouvelles filières dès le 1er cycle avec des bi-licences, des cycles préparatoires aux concours, des classes préparatoires intégrées.

• La réforme des STS

La ministre a évoqué la nécessité pour la filière STS de s’adapter en répondant mieux à la forte demande  des bacheliers technologiques et professionnels de poursuivre des études supérieures. Elle a  indiqué pour cela, le lancement de la mise en œuvre des propositions faites au printemps dernier par la mission conduite par le recteur Sarrazin.
Il est entre-autres prévu :

• un accompagnement personnalisé,
• un soutien aux étudiants,
• la délivrance de crédits universitaires ancrés dans des modules,
• le développement de l’alternance, des semestres rebond pour les étudiants qui viennent de l’université, des semestres tremplins pour les bacheliers professionnels qui ne réussiront pas
• des dispositifs d’aides à la poursuite d’études des jeunes diplômés de BTS,
• ...  

Les recteurs d’académie devront soumettre au ministère leur projet d’actions d’ici la fin de l’année. Un budget d’un million d’euros devrait être dégagé dans le budget du MESR pour accompagner la mise en œuvre expérimentale de la réforme des STS.