Publié le 06 sept. 2005
Récemment paru à la Documentation Française, "La mise en place du LMD", dirigé par Josette Soulas, propose une analyse précise de la réforme et présente des pistes de réflexion pour aider les universités dans l'effort important réalisé pour atteindre les objectifs fixés.
Récemment paru à la Documentation Française, "La mise en place du LMD", dirigé par Josette Soulas, propose une analyse précise de la réforme et présente des pistes de réflexion pour aider les universités dans l'effort important réalisé pour atteindre les objectifs fixés.
Des effets vertueux.
Pour les auteurs les changements intervenus lors de ce bouleversement de l'offre de formation ont été marqués par un "volontarisme" des établissements et la confirmation de la pertinence de la méthode choisie.
Les auteurs constatent une "accélération de la coopération inter-universitaire, appréciée par les établissements.
Elle serait due, à la fois, aux comparaisons internationales comme le " classement de Shanghai qui démontre a contrario que l'éclatement des universités françaises ne leur permet pas de figurer en bonne place dans le palmarès" mais aussi au " renouvellement des générations d'enseignants-chercheurs [..] qui ont vécu les scissions d'universités après 1968".
Ces deux points "facilitant et amplifiant l'effet constructeur du LMD".
Au delà de l'engouement et de l'efficacité des établissements, reconnue par les experts, la mise en place de cette réforme doit encore résoudre quelques problèmes majeurs.
Les auteurs font ainsi remarquer que certaines formations ne sont pas encore intégrées au schéma LMD ou partiellement.
Les formations professionnelles rencontrent, de leur côté, de nombreux problèmes quand à leur intégration dans la réforme.
Les procédures d'habilitation ont souffert, selon les auteurs, d'un manque de transparence.
Ils notent : "Les universités ont apprécié le dialogue avec l'administration centrale à l'occasion de la procédure d'habilitation mais elles dénoncent le manque de transparence de l'expertise.
Les critères d'analyse, qui ont fluctué dans le temps, ne sont pas connus, sinon dans leurs très grandes lignes par le biais des circulaires ministérielles.
Le caractère étroitement disciplinaire des avis a surpris.
Dans quelques cas, les relations qui se sont établies directement entre les experts et des enseignants-chercheurs de l'université ont choqué. Des avis contradictoires sur certains dossiers ont amusé.
D'une façon générale, les universités ne savent pas bien à quoi s'en tenir, peut-être parce que les avis rendus sont insuffisamment commentés".
"Le plus laborieux reste la réflexion pédagogique et la conquête de l'intégralité de leur autonomie par les universités."
Cette réforme, selon les rédacteurs, représente un "levier puissant de transformation de l'enseignement supérieur". De nombreux pays européens en ont profité pour mettre en oeuvre de profonds changements et donner plus d'autonomie aux universités.
Les auteurs insistent en ce sens pour les universités françaises qui devraient voir leur autonomie "renforcée
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