Analyse du rapport de l'IGAENR, publié en décembre 2011, sous l'angle de la recherche.

 

Le rapport qualifie le poids des organismes de recherche de critère « certainement le plus différenciant entre universités ». Les grands organismes regroupent plus de 90% de leurs unités en universités et sont concentrés en Ile de France et dans les grandes métropoles régionales universitaires. Ce regroupement se retrouve en Allemagne : par exemple, tous les Instituts Max Plank (instituts nationaux de recherche)  du land de Bavière sont dans la capitale régionale Munich. (chap. 2)

Il donne comme typologie de site :

Grands centres universitaires pluridisciplinaires Autres pôles universitaires sièges d’universités Implantations universitaires, IUT et antennes universitaires, situées dans les agglomérations de taille moyenne
Caractéristiques « Regroupent souvent plusieurs établissements (…) Offrent l’ensemble des champs disciplinaires, des formations supérieures de haut niveau et des laboratoires de recherche dotés des infrastructures nécessaires répondant aux standards internationaux. »  « Des formations de master plus spécialisées (…) Des capacités de recherche sur quelques créneaux d’excellence » « Vocation professionnalisante et en liaison avec le tissu économique local »

Portée des
Investissements
d'avenir

« Même dans ces centres à spectre large doit s’opérer aujourd’hui, au niveau de l’excellence, une certaine spécialisation dont les RTRA ou les Labex sont des marqueurs (Strasbourg pour la chimie, Lyon pour l’infectiologie, ou Grenoble pour les nanotechnologies) » « Les Labex ou Equipex (sur ces sites) valident bien l’idée de spécialisation et de créneaux d’excellence, particulièrement visible à travers des Labex de Brest, d’Amiens, Limoges ou Besançon ou l’IRT de Lorraine ou de Valenciennes » La concentration des dispositifs de recherche pour atteindre des masses critiques étant indispensable pour garantir un niveau compétitif à l’échelle internationale, (…) développer ces pôles universitaires entraine l’acceptation implicite d’une catégorie d’enseignement supérieur différent, plus proche du tissu économique et de l’emploi, ce qui peut être vu comme une caractéristique d’excellence au même titre que la proximité avec le monde de la recherche fondamentale.

Le rapport rappelle que la relation université-entreprises dépend à la fois de l’université et du degré d’organisation du tissu économique. Des exemples de bonnes pratiques observées figurent au chapitre 3. L’IGAENR a observé un effet  positif des pôles de compétitivité dans le développement des filières spécialisées.  

Il attire également l’attention sur le risque pour un enseignant-chercheur affecté dans une université ou un site de proximité, d’être freiné dans son activité de recherche. (chap.4) Des pistes de politique de GRH liant site de proximité et activité de recherche sont données (page 26). Le rapport suggère également que les PRES jouent un rôle de coordination des politiques RH entre des établissements de rattachement des enseignants-chercheurs et des établissements où ils effectueront leur recherche.

Il recommande l’utilisation des conventions de rattachement, outil souple de reconfiguration de la carte de l’enseignement supérieur et de la recherche, lorsque les universités autres que celles de la métropole universitaire, ont été véritablement associées dans les initiatives d’excellence. Dans ces conventions, serait notamment définie « une politique de recherche coordonnée avec la définition des spécialisations des deux partenaires, des laboratoires communs ou des laboratoires existant dans une des universités ayant vocation à accueillir les enseignants-chercheurs de l’autre n’ayant pas de laboratoire d’accueil ». Ces conventions semblent moins pertinentes dans d’autres cas (page 30).

Les auteurs constatent que la spécialisation des universités, et particulièrement celles qui ne sont pas dans les métropoles régionales universitaires, peut être favorisée notamment par la présence d’un organisme de recherche spécialisé, la proximité avec l’environnement économique, des décisions nationales et par les investissements d’avenir. Encore faut il que ces atouts soient utilisés par les acteurs.

Enfin, les deux derniers chapitres sont consacré à la régulation territoriale nécessaire dans un contexte de différenciation accrue, et à la perspective d’un contrat stratégique sur un site ou territoire donné venant se substituer  au  contrat stratégique passé à l’échelle de l’établissement.

Consulter

Pôles de proximité et réseaux territoriaux d’enseignement supérieur

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