Quelques priorités de la politique de la recherche universitaire

Une communication sur le budget de la recherche universitaire a été présentée a la réunion du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) du 28 février 2000 .

La mission scientifique universitaire (direction de la recherche) a présenté les axes forts de la politique ministérielle en la matière.

Ecoles doctorales, unités de base des études doctorales

Il a notamment été souligné le rôle central des écoles doctorales, destinées à devenir l'unité de base des études doctorales dans les établissements, qui doivent en même temps permettre une mise en synergie des équipes de recherche et offrir aux étudiants préparant leur thèse un ensemble de formations et de services pour mieux s'insérer dans la recherche universitaire et préparer leur avenir professionnel.

Après quelques années où les écoles doctorales ont constitué un cadre souvent plus formel que réel, il semble qu'elles acquièrent dorénavant une nouvelle dynamique, ainsi que l'a encore montré le récent colloque national (qui devrait par ailleurs susciter la création d'une association nationale de ces écoles).

Ainsi, selon le ministère « l'ensemble du cycle d'études doctorales sera dispensé dans les écoles doctorales à la rentrée 2000 ».

De plus, la déconcentration de la sélection des allocataires de recherche au niveau des écoles doctorales devrait être complète en 2000.

L'UMR, formule privilégiée

La réorganisation de la recherche autour des universités et le rapprochement des organismes de recherche avec celles-ci constitue une priorité actuelle du Ministre. Parmi les illustrations de cette politique, on peut noter que l'Unité Mixte de Recherche (UMR) tend à remplacer progressivement les Unités Propres (UPR) du CNRS. Ainsi, six UPR ont été transformées en UMR en 1999, le ministère indiquant que « le mouvement doit se poursuivre », pour que l'UMR devienne « la formule exclusive ».

Préparer les départs massifs à la retraite des 10 ans à venir

Autre priorité, l'encouragement aux jeunes chercheurs qui se traduit par de multiples dispositifs (jeunes équipes, ACI blanche….) devrait également permettre à, la rentrée 2000 un allégement du temps de service d'enseignement des maîtres de conférence de moins de 25 ans.. Une enveloppe de 15 millions de francs a été réservée sur le budget 2000 pour financer cette mesure.

Les départs à la retraite massifs prévus dans les prochaines années rend d'ailleurs urgentes des mesures pour garantir la constitution d'un vivier suffisamment riche et de qualité pour pourvoir aux remplacements de génération.

En ce sens, l'élargissement de la prime d'encadrement doctoral et de recherche devrait élever le taux de satisfaction des demandeurs (62% en 99 contre 52% en 98), et notamment parmi eux des jeunes enseignants-chercheurs. 1250 primes ont été rajoutées en 1999, et le même nombre en 2000, aux 7500 existantes.

Par ailleurs, la MSU pilote actuellement une importante étude visant à définir les besoins en enseignants-chercheurs des 10 ans à venir, au vu de l'évolution des disciplines et de leurs potentialités de recherche, ainsi que l'élaboration de propositions pour améliorer les formes de recrutement en fonction de ces besoins.