Quatre universités pour faire de Grenoble un campus ouvert

Les universités grenobloises se sont lancées comme tant d'autres dans de multiples projets autour des technologies de l'information et la communication pour l'éducation (TICE), qu'il s'agisse de formations à distance, de tutorats par internet, de supports pédagogiques partagés, d'intranet ouverts aux étudiants, etc.

Point commun de tous ces projets : casser le face à face enseignant/étudiants limité dans le temps et l'espace, pour permettre un processus continu de production et de transmission du savoir.

Enjeu pour les universités : améliorer les services rendus dans le cadre de leurs missions pour occuper une position crédible dans le marché international de l'offre de formation en gestation.

Mener ces projets implique néanmoins d'importantes ressources, en matière de compétences techniques, de matériels, d'ingénierie pédagogique, de méthodologie, de pilotage de projet, de moyens financiers… qui ne sont pas toujours à la portée d'une équipe d'une formation, d'un UFR voire d'un établissement.

C'est pourquoi, déjà rompus aux démarches de collaboration commune dans d'autres domaines, les quatre établissements grenoblois (Université Joseph Fourier, Université Pierre Mendès France, Université Stendhal, Institut National Polytechnique de Grenoble) ont donné naissance ces derniers mois à « Grenoble Campus Ouvert » (GRECO).

Le but est d'adopter à travers GRECO une « stratégie commune et cohérente de déploiement des TICE », en fédérant et mutualisant les « forces vives » des établissements membres, pour transférer les savoirs et savoir_faire, capitaliser les connaissances, afin de renforcer les infrastructures et les structures de pilotage, sensibiliser et former les personnels, aider l'outillage et l'accès aux TICE des étudiants, développer des projets précis.

Concrètement, GRECO agit sous l'égide d'un projet de pilotage interuniversitaire et au travers de deux types de projets d'action :

Les projets opérationnels développés sur le terrain à partir des choix et expériences de l'établissement, les projets stratégiques qui privilégient la transversalité par la mise en place de méthodes transférables.

GRECO ne se substitue pas aux universités, mais vise au contraire à faciliter dans chacune d'entre elle le développement d'une « structure TICE » propre,avec conseil d'orientation et cellule opérationnelle, structures TICE qui assurent le maillage avec les composantes et structures internes des établissements et constituent la base de développement du projet GRECO.

Les dépenses prévisionnelles sur 4 ans du projet ont été évaluée à 54 800 KF, le projet faisant notamment partie des demandes des établissements exprimées dans le cadre des contrats quadriennaux (MENRT) et des contrats de plan Etat-Régions.