Publié le 21 mai 2001
La nouvelle augmentation du nombre d'étudiants étrangers en France depuis 1999-2000 s'accompagne également d'une modification de sa structure par rapport aux décennies précédentes, ainsi que le montre une note d'information de la Direction de la Programmation et du Développement (DPD).
La nouvelle augmentation du nombre d'étudiants étrangers en France depuis 1999-2000 s'accompagne également d'une modification de sa structure par rapport aux décennies précédentes, ainsi que le montre une note d'information de la Direction de la Programmation et du Développement (DPD).
Moins d'africains, plus d'européens
Pour la première fois depuis 15 ans, le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans une université de France métropolitaine a progressé de 6% en 99-2000, pour approcher les 129 000 étudiants, alors que cette part n'avait cessé de baisser entre 1985 et 1997.
Cette évolution était largement due à des question extra-académiques, et notamment aux effets des diverses restrictions de la réglementation sur le séjour des étrangers.
Cette réglementation touchait d'ailleurs en premier lieu les étudiants d'origine africaine, dont la part était traditionnellement prédominante dans les universités françaises (58% en 1985), et secondairement les étudiants d'origine asiatique.
De plus, parmi ces deux catégories, l'entrée dans le système universitaire ne coïncide pas nécessairement avec l'entrée sur le territoire national, puisque seuls 60% d'entre eux déclarent avoir suivi des études à l'étranger auparavant, mais correspond souvent à un prolongement de scolarisation dans l'hexagone.
Parallèlement, le nombre d'étudiants étrangers d'origine européenne s'est accru (30% en 1999 contre 17% en 1985), mais avec une progression depuis 1995 essentiellement due aux originaires issus d'Etats non membres de l'UE, ce qui peut indiquer un effet significatif des évolutions socio-politiques en cours dans les pays d'Europe centrale et orientale.
Plus de femmes, et plutôt dans les filières de sciences humaines
Concernant les disciplines d'élection, les étudiants étrangers sont proportionnellement plus attirés que leurs homologues français par les disciplines littéraires, économiques et de santé, et sont peu présents en sciences comme dans les formations professionnalisées (y compris en troisième cycle, où ils choisissent plutôt le DEA au DESS).
Ce mouvement est encore plus marqué pour les étudiants issus d'Amérique, d'Europe ou d'Asie, pour lesquels il semblerait que l'image de la France est encore très associée à la culture et aux humanités classiques.
Cette tendance n'est sans doute pas sans lien avec la féminisation croissante des étudiants étrangers (51% en 99 contre 34% en 1985), particulièrement marquée pour les étudiantes d'Europe et d'Amérique (plus de 60% des effectifs).
Enfin, Paris et les grandes capitales régionales traditionnelles attirent toujours l'essentiel des visiteurs, la seule région parisienne accueillant 40% des inscriptions d'étudiants étrangers.
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