"Au moins 20% des jeunes scientifiques français partis en post-doctorat en Amérique

"Au moins 20% des jeunes scientifiques français partis en post-doctorat en Amérique

du Nord ne rentrent pas en France" révèle une enquête de la Mission pour la Science et la Technologie (MS&T) de l'Ambassade de France aux Etats-Unis.

Réalisée en collaboration étroite avec le

Bien qu'ayant reçu 2808 réponses les enquêteurs admettent que "toucher l'intégralité des scientifiques français qui sont ou ont été en post-doctorat en Amérique du Nord relève de l'impossible". Concernant les années de soutenance de thèses les plus récentes le taux de retour est qualifié de "remarquable" avec 60% de la population totale des docteurs.
L'étude, qui porte sur les 15 dernières années, montre que, "malgré des difficultés de parcours importantes, les post-doctorants français en Amérique du Nord réussissent leur expérience. Une très forte majorité [..] rentre en France comme ils le souhaitent".
Les auteurs remarquent un allongement des post-doctorats au delà de la durée nécessaire essentiellement causé par une "difficulté à trouver l'emploi souhaité".
Les informaticiens et mathématiciens tirent leurs épingles du jeu avec une probabilité de 90% de chances de trouver un emploi stable dans les 6 ans qui suivent leurs thèses. Les adeptes des Sciences de la vie, quand à eux, totalisent 50% de chances selon l'étude.
La moyenne se stabilise à 64% et ces données sont qualifiées de "remarquablement stable" sur les quinze dernières années
Mais cela signifia aussi que "36% de ces jeunes docteurs (50% en Sciences de la Vie, 25% en Physique) n'ont toujours pas d'emploi stable six ans après leur thèse" insistent les auteurs
Trouver un emploi
Si la plupart de chercheurs français expatriés occupent "de manière dominante" des emplois dans des organismes de recherche français les personnes interrogées reconnaissent recontrer certaines difficultés pour y accéder. Ils parlent notamment de la "nature" des concours dont le niveau leur "paraît trop élevé" ou leur organisation qui leur semble "inadaptée". Enfin, parmi les difficultés rencontrées la "faiblesse du nombre de poste" proposés est souvent citée.
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      Réactions recueillies lors du sondage
      « Le gros problème de la formation doctorale en France est que, contrairement à tous les autres pays du monde, elle n'est absolument pas considérée par le monde industriel. »
      « J'ai toujours ressenti qu'avoir un doctorat était très bien perçu par le monde de l'entreprise aux USA, alors qu'au contraire cela est plutôt vu comme un handicap par les entreprises en France ! »

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"Parmi les répondants à l'enquête, 1508 [sur 2808] occupent aujourd'hui un emploi stable."

80% de ces emplois se trouve en France et 17,5% aux Etats-Unis. Mais les satisfactions quand à cette localisation sont fort différentes. En effet 97,5% des chercheurs ayant trouvé un emploi en France éprouvent "une satisfaction presque totale" quand leurs homologues restés en Amérique du Nord sont plus "mitigés" (58%).

Malgré ces différences de "satisfaction" 56% du total des sondés estiment que le parcours qui mène vers un premier emploi stable est "difficile" voire "très difficile".

Les auteurs révèlent que, parmi ces 56% de sondés ayant éprouvé des difficultés, 64% cherchaient un emploi en France et 20% aux USA.

Même si les respnsables de cette enquête cherchent à encadrer leurs résultats avec toutes les précautions possibles "il n'en reste pas moins que cette image d'une France peu accueillante, avec un marché de l'emploi scientifique trop étroit comparé au nombre de scientifiques qu'elle forme, s'appuie sur la réalité de l'expérience de très nombreux jeunes scientifiques français" affirment-ils.

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