Publié le 18 janv. 2013
L’attractivité, la coopération et la compétitivité internationale constituent des enjeux essentiels pour l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Mobiliser les établissements, les intégrer dans les réseaux européens et internationaux et faire que l’Amue contribue à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, voilà les trois missions que s’est donnée l’Agence pour les années à venir.
Rencontre avec Mariana LOSADA, responsable des relations partenaires Europe et internationales à l’Amue.
L’Amue a ouvert un service « Europe – International » en 2012. Quels enjeux ce domaine représente t-il aujourd’hui pour les établissements ? Comment l’Amue peut les aider ?
Nous vivons dans un environnement de plus en plus connecté, surtout en ce qui concerne la transmission des savoirs par le numérique. Par cette ouverture internationale, nous voulons offrir aux établissements une vision globale et innovante ainsi qu’une démarche collaborative. Concrètement, cela va se décliner autour de trois axes principaux.
Tout d’abord, la mobilisation des réseaux des VPRI et des responsables « Relations internationales » au sein des établissements. Des formations interactives basées sur des méthodologies innovantes vont être proposées aux établissements pour les accompagner dans leur conduite du changement international. Comprendre l’internationalisation n’est pas une démarche facile ! Cela veut dire ouvrir les portes d’un établissement aux étrangers mais pas seulement de manière unilatérale en espérant qu’ils s’adaptent à la réalité française. Il est indispensable d’établir un véritable échange et d’apprendre à tirer partie de ce qu'il se fait dans les autres pays.
Nous allons également travailler sur l’intégration des établissements dans les réseaux européens et internationaux. Il faut savoir que plusieurs organisations semblables à l’Amue existent en Europe et au niveau international. Nous souhaitons justement créer des liens avec ce type de consortium universitaire afin d’identifier des pratiques nouvelles et d’en faire bénéficier les établissements français. Des organisations telles que Cineca (Italie), Sigma et OCU (Espagne), JISC et UCISA (Grande Bretagne), Muci (Pologne), Surf (Pays-Bas) et EDUCAUSE (Etats-Unis) pour en citer quelques unes, travaillent déjà ensemble et participent à des projets communs. L’Amue est désormais engagée dans ces réseaux et s’implique dans des projets collaboratifs. Par ailleurs, il existe d’autres organisations professionnelles européennes telles qu’EUNIS (Organisation européenne de systèmes d’information des universités) et HUMANE (Head of University Management & Administration Network in Europe) auxquelles nous espérons bientôt nous associer.
Enfin, le dernier axe de travail sera de faire de ’Amue un véritable contributeur dans le processus d’internationalisation de l’enseignement supérieur. Cela passera par l’identification des pratiques innovantes en offrant une valeur ajoutée par son expertise dans le numérique. L’enseignement supérieur connaît actuellement une révolution dans ce sens. Les MOOCs (Massive Open Online Courses) ne sont qu’un exemple des transformations actuelles et nos voisins européens sont déjà très actifs pour faire face au changement. Nous ne pouvons plus les ignorer…
Quel bilan pouvez-vous faire des premières actions menées par l’Amue dans ce domaine ?
Le service des relations internationales a été crée en septembre 2012. Depuis, nous avons essayé de répondre aux objectifs fixés dans le plan d’action. Concrètement, l’Amue commence à être connue et impliquée dans les réseaux internationaux cités auparavant. Nous avons adhéré à EDUCAUSE et participé à la conférence annuelle en novembre 2012, ainsi qu’à l’association euroCRIS travaillant pour les SI recherche européens.
Nous travaillons actuellement avec nos homologues intégrés dans le réseau RS3G et un certain nombre d’acteurs européens, pour le projet « Erasmus without papers » dans la perspective de rendre les systèmes d’information de scolarité des différents pays interopérables. L’aboutissement de ce projet permettrait aux services des relations internationales de faciliter la mobilité entre les États membres en dématérialisant les procédures d’inscription des étudiants internationaux. Dans cette perspective, l’Amue a été également invitée à signer la Déclaration de Groningen afin de créer un registre des données des étudiants en mobilité, d'alléger les démarches des services des Relations internationales et d'améliorer la qualité de leur accueil.
Par ailleurs, nous venons de signer une convention avec Cineca, notre homologue italien, qui nous permettra de collaborer dans de nombreux domaines tant en ce qui concerne la représentation aux instances internationales, que le développement des projets européens communs.
Quels seront les objectifs 2013 pour l’Amue ?
En 2013 nous souhaitons approfondir les liens établis avec les autres acteurs européens de la mutualisation universitaire et, par nos actions communes, contribuer au développement de l’Espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Promouvoir l’innovation dans le domaine de l’enseignement est l’un de nos axes prioritaires pour l’année. Par notre veille internationale nous identifierons les bonnes pratiques pour les partager avec nos adhérents. Notre ambition est d’être un relai d’information par divers biais : notre site web, dans lequel nous publierons des articles, infographies et liens vers des études pertinentes, mais aussi par l’organisation de journées d’étude et de conférences internationales.
Différentes manifestations sont déjà prévues pour cette année : une première journée consacrée aux MOOCs est en cours d’organisation pour la fin du mois de février. Elle sera suivie par une conférence internationale début juillet.
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