Les Actes du colloque annuel de la CPU - Lyon - 17 & 18 mars 2005

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Préface

Les universités ont reçu la mission fondamentale d'assurer la formation des bacheliers qui souhaitent acquérir une qualification supérieure.

Cette mission primaire est tellement évidente qu'il a semblé jusqu'à présent inutile de la valoriser contrairement à la mission recherche.

Trois exemples illustrent ce point de vue :

 

  • l'absence de colloque organisé depuis plus de vingt ans par la conférence des présidents d'université sur la formation à l'université. Si chaque président est soucieux des enseignements dispensés dans son établissement, le sujet n'a pas semblé être un thème prioritaire de colloque.


 

  • la très faible place prise par la formation dans le déroulé de carrière des doctorants, puis des enseignants-chercheurs. A la différence de nombreux autres pays, le système universitaire français accorde peu d'importance à l'activité pédagogique des enseignants-chercheurs, les promotions étant presque uniquement conditionnées par la production scientifique liée aux activités de recherche. Il suffit de constater le très faible engouement des universités à mettre en place un système d'évaluation des enseignements, sans parler de celle des enseignants !


 

  • les fonctions antérieurement exercées par les présidents d'université. Très peu de vice présidents CEVU deviennent présidents d'université.

    Il est d'ailleurs significatif de noter que parmi les postes à responsabilité importants dans une université, c'est le seul qui respecte la parité homme/femme.

    Les mentalités évoluent cependant. Après la réforme des universités des années 70 et l'arrivée massive d'étudiants dans les années 90, les universités peuvent maintenant, notamment grâce au développement de la politique

    contractuelle quadriennale, se consacrer à l'évolution qualitative des formations.

    L'élément déterminant qui a récemment modifié l'équilibre entre formation et recherche, pour ne citer que ces deux missions, est incontestablement la mise en place du processus de Bologne en Europe, connu en France sous le terme LMD.

    Ce qui aurait pu être perçu comme une réforme supplémentaire a été vécu par les présidents d'université et une majorité d'enseignants-chercheurs comme l'opportunité de bâtir une réelle politique de l'offre de formation, incités

    par la Direction de l'Enseignement supérieur.

    La CPU a joué un rôle moteur dans la définition des objectifs, la mutualisation des expériences et les propositions d'évolution du dispositif.

    Le LMD répond également à une attente de la société. Le pays souhaite que ses universités forment des jeunes susceptibles de s'intégrer dans le monde du travail à la hauteur de leurs compétences. Le renouvellement très important du corps enseignant participe à la réussite de cette "révolution" qu'est le LMD en France.

    Ces divers éléments, entre autres, ont conduit la CPU à proposer enfin un colloque sur la formation à l'université.

    Ce colloque n'avait pas pour objectif de dresser un bilan de la mise en oeuvre du LMD qui relève de la compétence d'instances spécifiques telles que les comités de suivi, en compléments d'études menées par la DES, l'AMUE et la CPU.

    Un véritable bilan qualitatif et exhaustif ne pourra être dressé qu'avec un certain recul.

    Le colloque avait pour objectif de faire prendre conscience de la place importante des universités dans la formation des cadres. A l'inverse d'autres pays, la France a adopté un modèle complexe, dans lequel l'université n'est pas la seule institution intervenant dans la formation des cadres. Cependant, contrairement à ce que pensent de nombreux citoyens, les statistiques montrent clairement que la majorité des cadres sont formés par les universités et non par les écoles d'ingénieur hors université et les écoles de commerce.

    Les présidents d'université ont pu montrer qu'ils étaient conscients que le devenir des universités qu'ils dirigent dépend de la qualité de leur offre de formation susceptible d'attirer les étudiants et enseignants-chercheurs tant français qu'étrangers, tout en réaffirmant que la formation est un bien public.

    Ce colloque a permis d'élaborer 10 propositions reprises dans un texte d'orientation adopté par la Conférence des Présidents d'Université lors de sa séance privée du 26 mai 2005 et qui servira de référence pour les futurs travaux et négociations qu'elle conduira dans les mois à venir.

    Yannick VALLEE

    Premier Vice-Président

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