110 000 étudiants et 7500 logements . Telle est l'équation compliquée que le CROUS de Toulouse s'attelle à résoudre. Un écart qu'il faut bien entendu tempérer : "40% des étudiants sont logés par leurs familles , explique Monsieur Cousty, directeur du CROUS, 40% sont logés dans le parc privé locatif et 20% dans le parc locatif public. Parmi ceux-ci, 7 à 8% le sont par les CROUS."

110 000 étudiants et 7500 logements . Telle est l'équation compliquée que le CROUS de Toulouse s'attelle à résoudre. Un écart qu'il faut bien entendu tempérer : "40% des étudiants sont logés par leurs familles , explique Monsieur Cousty, directeur du CROUS, 40% sont logés dans le parc privé locatif et 20% dans le parc locatif public. Parmi ceux-ci, 7 à 8% le sont par les CROUS."

"Le rapport Anciaux n'est pas fumeux"

Néanmoins, ici comme partout dans l'Hexagone, le logement étudiant est à revoir. Et ici comme ailleurs, le CROUS s'est lancé dans une campagne de réhabilitation et de construction que l'approbation du rapport Anciaux vient soutenir. "Le rapport est réaliste, ce n'est pas quelque chose de fumeux, approuve le directeur du CROUS, Les analyses sont claires, les solutions proposées peuvent être mises en place rapidement et changer vraiment les choses." Sur les bords de la Garonne, on murmure d'ailleurs que le député s'est largement inspiré des propositions émises par les personnalités auditionnées dans la région.

Les responsables ont donc retroussé leurs manches et se sont mis au travail. Car la chambre qui satisfaisait l'étudiant des années 60 a de quoi déprimer celui du XXIème siècle. "Dans les années 60, explique Monsieur Cousty, le confort des chambres était la plupart du temps supérieur à celui dont jouissait l'étudiant dans sa famille. Il avait l'eau, l'électricité…" Sauf que maintenant, les douches communes (4 pour un couloir de 40 étudiants sur le site de Rangueil), le petit lavabo dans la chambre, l'interdiction de l'usage des plaques chauffantes et les toilettes sur le palier font grincer des dents.

"A chacun son métier !"

Toulouse a commencé la réhabilitation de son parc au début des années 90. Après les chambres de 9m2 sont notamment arrivées celles de 20m2 avec salle de bain et kitchenette. "Concernant le côté financier, la stratégie est de mixer tous les financements possibles pour aller vite et bien et obtenir au final un loyer résiduel très social. En ce qui concerne les logements même, nous réhabilitons chambre pour chambre" indique Monsieur Cousty. Vite et bien, notamment après l'éventrement de près de 1400 logements dû à l'explosion de l'usine AZF en 2001. "5 semaines et demies après, la moitié d'entre eux étaient remis en fonction" se rappelle-t-il avec fierté.

420 chambres seront ainsi réhabilitées d'ici la rentrée prochaine. 320 logements neufs auront vu le jour à cette même période. A titre d'exemple, sur le site de l'Arsenal, le prix moyen de réhabilitation s'élève à 10 000 euros. "Les douches restent collectives mais on installe une kitchenette" explique Monsieur Cousty. Quant aux chambres de 9,5m2 qui bénéficieront du système "Archibed", elles coûteront 18 000 euros. En plus du lit, elles bénéficieront d'un cabinet de toilette (douche + WC) et d'une kitchenette avec refrigérateur. Le CROUS a confié la maîtrise d'ouvrage à la SA Les Châlets, bailleur privé spécialisé dans le logement social. Pour ces chambres, l'étudiant devra s'acquitter d'un loyer résiduel de 97 euros. A ceux qui fustigent la délégation des travaux à un acteur privé, "moi je dis, à chacun son métier" rétorque Monsieur Cousty.

De deux à trois mille logements d'ici huit ans… idéalement.

Facteur non négligeable d'engorgement du logement étudiant : la mobilité croissante internationale mais également interne à l'Hexagone. Or, l'université de Toulouse jouit d'une certaine attractivité et le CROUS accueille déjà un certain nombre de bénéficiaires d'Erasmus. "Il existe aussi une demande individuelle à laquelle nous répondons de façon insuffisante" concède le directeur. Que faire? "Pour certains, une gestion type hôtelière serait la solution la plus adaptée. Nous devons aussi développer les offres bi-latérales entre sites. Pour cela, nous devons savoir faire preuve de souplesse et mutualiser cette gestion avec les universités et les collectivités". Mais si à Lyon, une convention a déjà été passée entre le CROUS et le pôle universitaire, la question ne semble pas encore d'actualité dans la ville rose. "L'environnement n'est pas du tout le même, plaideMonsieur Cousty, mais je m'y emploie. Il faudrait que nous ayons au moins un contrat d'objectifs…" Et de conclure "si le CROUS arrive à augmenter son parc de 2 à 3000 logements d'ici 8 ans, ce serait bien…"

 

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