Le 6 juillet dernier a eu lieu la webconférence « de l’hybridité du support à celle du métier : transformation de l’archiviste en établissement ». L’objectif ? Expliquer en quoi la dématérialisation des documents, des procédures et des éléments de preuve impacte actuellement le métier d’archiviste, dans le monde de l’ESR.

Un grand merci à Déborah Quirant-Pidet (Responsable Archivage Amue) pour l’animation ainsi qu’à nos deux interviewés, Cyprien Henry (chef de la mission des archives et du patrimoine culturel du MESR) et Marine Coquet (responsable du service des archives de l’EHESS)

Suite à un problème technique, l’enregistrement de cette séance n’a pu être réalisé. Voici néanmoins un bref récapitulatif des points à retenir évoqués lors de cette interview croisée.

Les points à retenir

Les transformations qui impactent aujourd’hui la plupart des domaines d’activité, que ce soit dans l’ESR ou plus largement dans l’administration entraînent des problématiques réelles d’anticipation du devenir des éléments produits par et dans ces nouveaux contextes.
Nous remercions Marine Coquet, responsable du service des archives de l’EHESS ainsi que Cyprien Henry, chef de la mission des archives et du patrimoine culturel du MESR d’avoir accepté de venir présenter les impacts de la dématérialisation des activités sur le métier d’archiviste.

L’accompagnement est plus que jamais essentiel : pour prendre l’exemple de l’EHESS, il doit être orienté à la fois vers les producteurs et vers les chercheurs et chercheuses. La matière « archives » est donc à la fois le résultat d’une production administrative ou scientifique et une source d’information, il convient de mettre en œuvre des actions pour encadrer leur conservation et leur utilisation.
De manière générale, la question de l’archivage arrive trop souvent en fin de processus. Il n’y a plus tellement de ressources (humaines, temporelles, financières) à y accorder, et l’on arrive à des situations où le producteur, passé sur un autre dossier, une autre activité, délaisse les fonds qu’il a pourtant constitué et qu’il est le seul à maîtriser. Cela peut parfois amener à des purges non autorisées, et donc à la disparition d’un patrimoine informationnel important (voire légal).

Avec la transformation numérique, des systèmes d’informations sont créés dans tous les sens : pour de l’administratif, pour des projets de recherche, etc. Une problématique nouvelle s’installe pour l’archiviste : il doit non seulement sécuriser ces documents et données dans des formats toujours plus variés, mais il doit également s’assurer de la conservation de la documentation associée au système d’information. Cette nouvelle donne apporte encore plus de complexité à cette activité déjà boudée des administratifs et des chercheurs.
Jongler entre valeur probante des documents, archivage des données de la recherche (qui sont bien des archives publiques au sens entendu dans le Code du Patrimoine), nouveaux systèmes d’informations et parfois procédures créées par l’intrusion du numérique, voici le quotidien d’un archiviste en établissement de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est un métier en constante évolution, mais qui doit conserver ses racines solidement ancrées dans ses fondations : il reste le garant de la mémoire de l’établissement, mais aussi un pilier essentiel dans la conservation de la preuve.

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