Publié le 31 mars 2005
L'"European university association" (EUA) tiendra son troisième colloque à partir du 31 mars à Glasgow.
L'"European university association" (EUA) tiendra son troisième colloque à partir du 31 mars à Glasgow.
A cette occasion, L'EUA publie une analyse sur la réactivité des institutions lors de la mise en place des réformes de Bologne.
Les experts, après un tour d'Europe de l'enseignement supérieur (60 institutions visitées), ont synthétisé le produit de leurs différents entretiens pour livrer, point par point ("structure en deux cycles", "reconnaissance croisée" ..) , une suite de "pistes de travail"
Ce document servira de base de travail lors des débats.
UN PHENOMENE D'APPROPRIATION
Les experts ouvrent leur rapport en faisant remarquer "le formidable engagement et le temps investi" par les universités pour "donner un sens à cette réforme".
Les acteurs de l'enseignement supérieur, "à travers toute l'Europe, ont investi des idées, de l'attention et du temps pour concevoir de nouvelles offres de formation, réfléchir aux buts et à la cohérence de ces ensembles [ou] réfléchir à de nouvelles approches pédagogiques" notent les auteurs.
"[..] la majorité des institutions réalisèrent que de nouveaux principes de cohérence et d'objectifs devinrent essentiels et elles ne s'épargnèrent aucun effort pour s'inscrire dans l'esprit des objectifs de Bologne" notent les experts qui précisent que ces institutions "ont transformé cette réforme imposée hiérarchiquement en leur propre agenda de réforme".
L'APPROCHE EN DEUX CYCLES
"En général, la plupart des institutions ont vu un avantage dans la mise en place d'un système en deux cycles" remarquent les experts "même si elles émettent certaines critiques au regard de quelques aspects spécifiques de l'application des textes".
L'Europe du nord a ainsi soulevé quelques problèmes en ajoutant toutefois "une attitude positive dominante au sein des institutions". Les auteurs rappellent que la réforme des études et des programmes a accroché son wagon au train plus important d'une réforme globale au sein de certains pays ( par exemple le "Quality Reform Project" en Norvège)
Une attitude "plutôt négative" a cependant été ressentie dans une minorité d'institutions qui ont affirmé "ne pas comprendre l'objectif de ces réformes qui leur ont été imposées [..].
Une des principales critiques, rapportent les experts, concerne les cursus qui deviendraient plus "rigides" et laisseraient "moins d'espace pour la créativité et l'innovation".
Beaucoup reprochent que d'anciens cursus longs soient "compressés" en une licence.
Par ailleurs, selon certaines institutions, le temps consacré à la mise en place de la réforme par les enseignants-chercheurs les a éloignés de leurs activités de recherche, ce qui a eu des "répercutions négatives sur la qualité de leur enseignement" rapportent les experts.
Concernant la mise en place des deux cycles les auteurs notent la demande des universitaires et des personnels administratifs de fonds supplémentaires "sinon la frustration et la manque de motivation seront inévitables"
LES AVANCEES
Les auteurs notent que "plusieurs institutions ont remarqué que la réforme de Bologne a servi au renforcement de la cohérence et de la transparence institutionnelle et au développement de la communication horizontale". Ces avancées se sont traduites, notamment, par une "meilleure distribution du travail et des ressources", un "renforcement du pouvoir des présidents" ou une meilleure "intégration des administrateurs".
"Durant les visites" ajoutent les rédacteurs, "un considérable décalage a souvent été observé, entre, d'un côté, les objectifs de la réforme de Bologne et les déclarations des ministres et , d'un autre côté, les moyens et le support apporté par l'Etat aux institutions chargées de mettre en application ces objectifs"
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José Manuel Barroso attendu au congrès de l'EUA
Le président de la commission Européenne, José Manuel Barroso, viendra clôturer le colloque, samedi 2 avril.
Les présidents déclarent vouloir s'entretenir avec M Barroso au sujet de ces récentes déclarations concernant ses récentes propositions et notamment celle sur les instituts européens de Technologie.
Les négociations pour le budget 2007-2013 de l'Union devenant impératives, les universités souhaitent profiter de cette rencontre pour faire entendre leurs voix au sujet, entre autres, de l'Espace européen de la recherche.
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