Y'a-t-il une vie après l'amphi ? A en croire la lettre de l'OVE sur les loisirs et pratiques culturelles des étudiants pour l'année 2000, ces derniers ne se morfondent pas après les cours. Mais si tous ont des hobbys, ceux-ci sont fortement conditionnés par le type d'études et l'origine sociale des jeunes.

Y'a-t-il une vie après l'amphi ? A en croire la lettre de l'OVE sur les loisirs et pratiques culturelles des étudiants pour l'année 2000, ces derniers ne se morfondent pas après les cours. Mais si tous ont des hobbys, ceux-ci sont fortement conditionnés par le type d'études et l'origine sociale des jeunes.

M6 : reine du PAF pour les étudiants

La télévision reste la pratique la plus répandue. 68,7 % des étudiants n'habitant plus chez leurs parents possèdent un récepteur. Quant au taux d'équipement en magnétoscope, il est passé de 24 à 38,4% entre 1994 et 2000.

Par rapport à l'enquête de 1994,le fréquence d'écoute a fortement augmenté. Plus de la moitié des étudiants regarde la télévision tous les jours en 2000 contre 32,3 % six ans auparavant. Une percée notamment imputable au développement de l'offre de programmes (câble, satellite…). A contrario, la proportion d'étudiants la regardant moins d'une fois par semaine ou jamais connaît une forte baisse. Ils étaient 15,3 % en 1994 contre 6,9% en 2000.

Selon l'OVE, "les chances de regarder la télévision tous les jours sont les plus élevées chez les titulaires d'un baccalauréat professionnel, suivis de ceux qui ont obtenu un baccalauréat technique tertiaire."

Concernant les chaînes, M6 remporte le plus de suffrage avec 41,3%, suivie de TF1 (39,1%), France 2 (32,8%), Canal + (29,9 %). Arte s'attire quand même les faveurs de 19,5 % des étudiants. Et France 3 ferme la marche avec seulement 12,6%.

M6 est la seule chaîne à connaître une croissance d'audience parmi les jeunes puisqu'elle gagne 2,1 points par rapport à 1997.

La souris : une fidèle amie

L'autre écran qui remporte un franc succès auprès de la population estudiantine est celui de l'ordinateur. Entre 1994 et 2000, le taux de jeunes équipés a quasiment doublé pour atteindre 59,6 % en 2000. La probabilité de posséder une machine est plus grande chez les garçons que chez les filles et plus élevée au sein de formations techniques et scientifiques (notamment les IUT) qu'en classe prépa littéraire ou en médecine. Les chances d'être équipé augmentent avec les revenus parentaux. Les étudiants boursiers ne sont donc pas les mieux lotis. En 2000, 54,1% des élèves disposent d'un accès à Internet.

Une presse en petite forme?

En matière de presse, le déclin continue surtout en ce qui concerne les quotidiens. En 2000, seuls 10,4 % des étudiants déclarent lire la presse tous les jours. Chiffre plus parlant, ils étaient 44,4% à déclarer ne jamais la lire en 1994, ils sont désormais 51,7% en 2000. Parmi les lecteurs les plus réguliers, on compte les étudiants en droit et sciences économiques et ceux de prépa littéraire. "La proportion de lecteurs de quotidiens nationaux augmentent avec la taille de la ville d'étude" précise l'OVE.

Parmi les lectures de prédilection, les quotidiens nationaux (62,4% des lecteurs de journaux), la presse régionale (46,2%) et la presse sportive (22,6%) se taillent la part du lion.

Le policier se porte bien

En matière de livres, plus des trois quarts des étudiants disent posséder une bibliothèque de plus de 50 ouvrages. La proportion de lecteurs de romans est en recul ( 62,3 % en 2 000 contre 69,7% en 1994), tout comme ceux d'ouvrages philosophiques et de livres scientifiques et techniques. La bande-dessinée en revanche affiche une hausse de près de 2% par rapport à 2000, tout comme les romans policiers qui sont passés de 28,8% en 1994 à 32% en 2000. 61,3% des étudiants achètent leurs livres, 38,5% les empruntent à la bibliothèque. 23,8% se les font prêter par des amis et 13,8% par leur famille.

Cinéma : le champion absolu

Concernant les autres sorties, les trois quarts des jeunes déclarent être allés au cinéma dans les trente jours précédant l'enquête. C'est la sortie culturelle la plus fréquente. Loin derrière, la sortie en boîte rassemble plus d'un tiers des étudiants et les soirées étudiantes jouissent des faveurs de 32,8 % d'entre eux. La sortie au musée ne concerne que 27,6% des effectifs, talonnée par le spectacle sportif (23,7%). Concert de musique classique ou opéra ne soulèvent pas les passions puisque seuls 7,3% des étudiants s'y sont rendus dans les trente derniers jours.

Autre pratique culturelle et non des moindres : en 2000, 74,8% des étudiants sont allés au restaurant au moins une fois dans les trente jours précédant l'enquête. Ils étaient 70,7% en 1994.

Quant à la fréquentations des cafés, elle reste stable puisque 36,9% des étudiants s'y rendent au moins une fois par semaine contre 36,4 % en 1997. Par contre la proportion de ceux qui n'y vont jamais accuse une baisse sensible. Ils ne sont plus que 18,2% en 2000 contre 21,2% en 1997. Le petit noir a encore de beaux jours devant lui…

 

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