Publié le 22 juil. 2002
Rapport au Ministre (juillet 2002, 73 pages PDF)
Rapport à télécharger :
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/rapportfinal.pdf
L'École s'intéresse toujours aux technologies nouvellement apparues et en invente des usages
pour l'enseignement. Le processus est usuellement initié par quelques précurseurs, puis
certaines pratiques se stabilisent et le système en accompagne l'extension à travers le
triptyque habituel : équipement, formation, ressources. La diffusion de ces pratiques
s'effectue au rythme et selon la bonne volonté de chacun. C'est ainsi que le téléviseur, le
rétroprojecteur, puis l'ordinateur entrent – ou non –dans les classes.
Les réseaux informatiques et internet constituent le dernier avatar en date de ces
nouvelles technologies. Le processus d'appropriation est en cours, plus visiblement peut-être
du fait de leur forte présence dans la société et avec un accompagnement plus volontaire du
système : augmentation des crédits d'équipement (État et collectivités), augmentation des
ressources pédagogiques disponibles, meilleur encadrement national et local, à travers des
plans pluriannuels largement communiqués.
Mais il ne s'agit pas seulement d'une innovation. Au-delà de l'apport des réseaux à
l'enseignement, au-delà de la nécessaire formation des jeunes générations à leur usage, se font
jour dans tous les pays d'Europe et de l'OCDE des interrogations sur l'École dans la « société
de l'information », sur sa place et son rôle dans un contexte économique et social en
évolution, sur sa contribution à l'aménagement numérique du territoire, à la création des
industries de la connaissance, à la formation tout au long de la vie, ce que le conseil
stratégique des technologies de l'information (CSTI), placé auprès du premier ministre,
résume par la formule : « l'École est le socle de la société de l'information ».
Les questions à affronter changent de nature : il ne s'agit plus seulement d'accompagner
des innovations et d'aider à leur diffusion mais de penser les conditions d'une pleine
intégration des réseaux informatiques et de l'internet à l'École. Cela exige de définir des
objectifs pédagogiques assimilables par tous, d'assurer des conditions matérielles adéquates et
de concevoir des pilotages efficaces et exigeants. Cela ne dispense pas, de plus, d'une
réflexion prospective, tant il apparaît déjà que l'intégration de ces réseaux dans
l'enseignement rencontre une demande contemporaine d'individualisation des services et
suscite l'intérêt de nombre d'acteurs externes pour ce qui pourrait devenir un marché de
l'éducation, tant il apparaît également que les savoirs, leur organisation, la manière de les
acquérir sont mis en cause par la présence des réseaux.
Les réseaux informatiques se déploient depuis une dizaine d'années dans les
établissements scolaires et l'expérimentation d'internet y a fait son apparition il y a six ans.
Force est de constater leur large présence, la diversité des usages qui en sont faits, l'intérêt
qu'y portent les collectivités locales, le dynamisme des novateurs, le haut niveau de
compétence atteint par certains. Mais on ne peut ignorer que le foisonnement pédagogique,
source de créativité et d'expériences remarquables, masque parfois certaines formes d'inertie
et de perplexité, des connaissances insuffisantes, des essais malheureux, des pratiques sans
grand intérêt.
(Extrait de la note introductive)ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/rapportfinal.pdf
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