Publié le 22 mars 2004
Lors d'une conférence de presse, Luc Ferry, ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche a indiqué qu'il allait suivre la quasi totalité des recommandations émises par le député Jean-Paul Anciaux dans son rapport sur le logement étudiant. "C'est quelque chose de rare !" a-t-il tenu à souligner. "En ce qui concerne l'engagement de l'État dans ce projet, il n'y a aucune comparaison historique possible !" s'est-il enthousiasmé. Le ministre a également mis l'accent sur la collaboration inédite entre son ministère et le ministère du logement autour de cette question
Lors d'une conférence de presse, Luc Ferry, ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche a indiqué qu'il allait suivre la quasi totalité des recommandations émises par le député Jean-Paul Anciaux dans son rapport sur le logement étudiant. "C'est quelque chose de rare !" a-t-il tenu à souligner. "En ce qui concerne l'engagement de l'État dans ce projet, il n'y a aucune comparaison historique possible !" s'est-il enthousiasmé. Le ministre a également mis l'accent sur la collaboration inédite entre son ministère et le ministère du logement autour de cette question
Effectivement, exceptée la proposition d'exonérer de la taxe foncière les résidences universitaires conventionnées, le ministère a approuvé la plupart des suggestions faites par le député.
Luc Ferry a donc exposé son "plan de bataille" qui tourne autour de trois grands axes.
Des politiques de sites et des partenariats locaux
La politique du logement étudiant doit être menée au niveau local. "Il faut ajuster l'offre sur chaque site" a expliqué Jean-Paul Anciaux afin de répondre le mieux possible à des situations très hétérogènes sur l'ensemble du territoire. Le ministère du logement devra donc demander aux directions départementales de l'équipement que le logement étudiant constitue un volet dans les plans locaux de l'habitat.
Quant au ministre de l'éducation, il demandera aux recteurs une pérennisation des cellules de veille sur le logement étudiant.
Le ministère souhaite également que soient mises en place des actions communes de la part des acteurs publics et privés du logement.
Enfin, des partenariats entre les CROUS, les collectivités locales et les universités pourraient être mises en place.
Des idées nouvelles.
Le secteur privé sera sollicité, notamment grâce à la loi Robien (mobilisation de fonds d'investisseurs privés pour la construction de logements en location, notamment pour les étudiants). "Il faut favoriser l'utilisation de nouveaux dispositifs pour la construction de bâtiments privés" a indiqué Jean-Paul Anciaux.
Des chartes de qualités seront établies pour assurer le confort de l'étudiant dans le logement privé mais aussi des garanties au bailleur.
Dans son communiqué, le ministre a rappelé l'importance des CROUS dans ces projets qui doivent constituer "la cheville ouvrière" de ces actions.
Des chiffres
Concrètement, le ministre s'est engagé à la rénovation de 70 000 chambres et à la construction de 50 000 en dix ans. Environ 12 000 chambres devraient donc être disponibles par an. Luc Ferry a relevé que, jusqu'à présent, "la moyenne était de 2200 par an mais sans construction nouvelle". L'Etat subventionnera chaque année les projets à hauteur de 100 millions d'euros inscrits dans les CPER et 165 millions d'euros proviendront de prêts aidés.
Autre nouveauté, les boursiers pourront désormais bénéficier du prêt Loca-Pass (qui permet le paiement de la caution) dès l'obtention de l'avis conventionnel de bourse et non plus lors de l'avis définitif. Une initiative, qui, selon le ministre, enlève "un caillou dans la chaussure" de bon nombre d'étudiants.
A l'issue de la conférence de presse, François Mouret, président de l'université de Rennes 2 et président de la commission de la vie de l'étudiant et des questions sociales à la CPU se montrait plutôt satisfait. "Nous approuvons les mesures prises, a-t-il indiqué à Act-U, ces efforts sont essentiels quand on voit que la mobilité étudiante -internationale mais aussi au sein même de notre pays- augmente. La notion de politique de site est très importante et il est nécessaire de réaffirmer le rôle du CNOUS et des CROUS."
Pour Pascal Level, troisième vice-président de la CPU, "il est important que ces mesures ne soient pas "lisses" mais adaptées au cas par cas. Nous sommes présidents d'universités mais celles-ci sont très différentes les unes des autres !"
Pour Guillaume Houzel, président du conseil de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), ces mesures démontrent que "la vie étudiante est un domaine traité avec sérieux, ce qui n'était pas traditionnellement le cas". Et de se féliciter de la collaboration entre le ministère de l'éducation nationale et celui du logement, "un cadre de travail qui permettra d'avancer".
Jacques Soulas, directeur du Centre National des œuvres universitaires et scolaires, se déclarait "content" bien que l'exonération de la taxe foncière n'est pas été retenue. M Soulas a tenu à rappeler que "les CROUS n'ont pas vocation à accueillir tous les étudiants. Selon les villes, l'offre doit être adaptée aux différentes catégories sociales que regroupe la population étudiante".
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