Publié le 29 janv. 2004
"Le moment est venu de mettre en commun nos réflexions et nos propositions pour en faire, ensemble, un projet partagé." Telle est l'ambition de cette consultation en ligne sur l'avenir de la recherche lancée par le Ministère.
"Le moment est venu de mettre en commun nos réflexions et nos propositions pour en faire, ensemble, un projet partagé." Telle est l'ambition de cette consultation en ligne sur l'avenir de la recherche lancée par le Ministère.
Du 23 janvier au 31 mars 2004, les internautes sont donc invités à faire part de leurs opinions et de leurs propositions. Elles nourriront la concertation mise en place pour élaborer la future loi d'orientation sur la Recherche.
Un document introductif rédigé par le Ministère sert de base à la réflexion.
Le texte "présente un diagnostic de l'état de la recherche dans notre pays et identifie les principales questions que doit se poser notre société lorsqu'elle réfléchit à ce secteur d'activité et à son rôle dans les décennies à venir" est-il précisé en liminaire.
Si le texte, et la consultation d'une façon plus générale, s'adressent en priorité aux acteurs du monde scientifique, le Ministère espère associer à cette réflexion un public plus large : notamment "tous les citoyens qui s'intéressent à la science, par curiosité intellectuelle, intérêt professionnel, ou par engagement civique ou social (…) "
Cette volonté d'ouvrir le débat au plus grand nombre explique peut-être le rappel rapide, en ouverture du document, de chiffres sur la recherche de ces dernières années.
Des chiffres inquiétants
En 2000, les dépenses intérieures de recherche-développement plafonnent à 1,9% du PIB. Elles dépassent les 3% en Suède et atteignent plus de 2,7% aux USA.
Toujours en 2000, 46% du financement provient de ressources publiques contre 54% de ressources privées. Aux USA, le ratio est de, respectivement, 30 et 70%.
Dans l'Hexagone, on compte 6,2 chercheurs ou ingénieurs pour 1 000 actifs contre 8,1 aux USA et 9,7 au Japon. L'Union Européenne atteint seulement 5,6 chercheurs ou ingénieurs pour 1000 actifs.
Toujours en France, entre 2004 et 2012, près de 23 000 personnes travaillant dans le secteur scientifique devraient partir à la retraite, soit 1/3 des effectifs.
Depuis 1995, le nombre d'étudiants en premier cycle de formation scientifique ne cesse de décroître (-5 à 6%). Cette baisse est à nuancer selon les filières.
Si la France passe de 4,7 à 5,2 % des publications enregistrées par l'Institut International de Statistiques entre 1990 et 2000, l'indice d'impact reste, quant à lui, stable. Il se maintient aux alentours de 0,93, ce qui est en deçà des scores réalisés par les USA (1,43) ou l'Allemagne (1,03)
En dix ans, on a pu observer une croissance de 35% du nombre de publications.
Quelle recherche pour demain?
Après les chiffres, les propositions. Dans une deuxième partie, le Ministère exprime ses vœux (ses "convictions")pour la recherche à venir.
Les neurones des internautes mobilisés
Les lecteurs sont ensuite invités à exprimer leur opinion ou à envoyer leurs contributions à partir de six grands thèmes :
Ces grands thèmes sont divisés en sous-parties où l'internaute trouvera les appels à contribution. Il est ainsi invité à réfléchir sur "comment améliorer l'identification et le partage des demandes économiques et sociales?" ou encore "Quelles évolutions pour la recherche dans les universités et les autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche ?"
Mais le lecteur peut également renvoyer une contribution libre, sur le sujet de son choix.
En plus du Document Introductif, le Ministère met à la disposition de l'internaute plusieurs documents susceptibles de nourrir sa réflexion.
On trouvera donc un avis du Conseil Economique et Social sur la recherche publique française et les entreprises ou encore un avis de l'académie des technologies sur les indicateurs pertinents permettant le suivi des flux des jeunes scientifiques et ingénieurs français vers d'autres pays, notamment les USA.
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