En marge du colloque de la CPU s'est déroulée le 19 février une conférence de presse du collectif "Sauvons la recherche". Etaient notamment présents Alain Trautmann, instigateur de la pétition qui rassemble plus de 50 000 signatures et Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin, qui, un peu plus tôt dans la matinée, avait pris part à une table ronde du colloque de la CPU.

En marge du colloque de la CPU s'est déroulée le 19 février une conférence de presse du collectif "Sauvons la recherche". Etaient notamment présents Alain Trautmann, instigateur de la pétition qui rassemble plus de 50 000 signatures et Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin, qui, un peu plus tôt dans la matinée, avait pris part à une table ronde du colloque de la CPU.

Des biologistes mobilisés

Selon Axel Kahn, c'est la communauté des biologistes qui a le plus réagi à cette pétition. "Aujourd'hui, 60 % des directeurs de formation de l'INSERM ont signé" a-t-il précisé. Parmi les signataires, on retrouve également des chercheurs d'organismes, des enseignants-chercheurs et des doctorants.

Alain Trautmann est revenu sur la menace de démission des directeurs de laboratoire le 9 mars prochain. "L'ensemble des directeurs sera informé de la dernière offre faite par le gouvernement. Lors d'une assemblée générale, la décision sera prise à la majorité. En effet, elle n'aura de sens que si elle est massive" a indiqué le chercheur. Quant à la loi d'orientation prévue, Monsieur Trautmann demande à ce que les conclusions des Etats Généraux soient rendues avant d'en élaborer la rédaction. Pour Axel Kahn, "la négociation débute. Il ne faut donc pas être trop pessimiste. J'espère que nous sortirons de cette crise par le haut."

"On envoie nos jeunes dans le mur !"

La question des jeunes chercheurs a également été largement abordée. "On envoie nos jeunes dans le mur" a déclaré Henri Audier, membre du bureau national du SNCS. "En 2204, on a 0 "poste frais" de créé ! " a indiqué Alain Trautmann. Axel Kahn s'est inquiété : "Nous nous trouvons devant le risque d'avoir bientôt des équipes avec un chercheur et le reste constitué d'emplois précaires. Il n'y aura plus de transmission du savoir-faire." Tous trois ont déploré des abandons "massifs" de thèses.

Dans un coin de la salle, Christine, jeune chercheuse de 32 ans écoute. Elle est venue de Toulouse. Depuis 2001, après un post-doc à Madrid, elle espère un poste à l'INSERM qui ne vient pas. "Si dans un an je n'ai rien, je prends mon mari et mon bébé sous le bras et je pars à l'étranger." Amère, elle conclue : "On nous forme pendant huit ans pour alimenter la recherche des autres pays. C'est vraiment dommage."

 

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