Publié le 17 mars 2009
Une génération lucide et optimiste, c’est la tendance qui ressort d’une étude réalisée par l'institut Ifop fin février 2009. Conscients des difficultés sociales et économiques, les étudiants se montrent néanmoins confiants pour leur avenir.
Réalisée par l'institut Ifop pour Vie Universitaire, Agoracampus.com et la MAIF, l’étude porte sur un échantillon de 1 013 étudiants, interrogés via des questionnaires auto-administrés en ligne, entre le 24 et le 26 février 2009. Globalement, le « baromètre étudiant » confirme des tendances déjà observées dans d'autres études. Il apporte néanmoins une nouvelle vision sur les relations familiales et le regard que portent les étudiants sur leur avenir.
Les principaux résultats du baromètre
- Des étudiants conscients et confiants
Selon l’étude, 59 % des étudiants affirment que leur moral est bon. 30 % disent avoir moyennement le moral, et seul un étudiant sur dix confie que son moral est mauvais.
Six étudiants sur dix considèrent que leur situation financière est correcte ou facile. Une proportion fortement liée à la catégorie sociale. En effet, 54 % des enfants d'ouvriers et 44 % des enfants d'employés estiment leur situation financière difficile, contre 29 % des enfants de cadres et professions libérales, et 34 % des enfants d'artisans et de commerçants.
L'emploi et le pouvoir d'achat, placés en tête des problèmes les plus importants, restent les principales inquiétudes des étudiants. L'éducation et la recherche arrivent juste derrière.
Concernant leur regard sur la situation économique et sociale, 47 % des étudiants ne croient pas à une évolution positive. Néanmoins, l’étude montre que malgré les difficultés conjoncturelles, les étudiants envisagent l'avenir avec "sérénité et espoir".
Globalement, les étudiants s’estiment confiants sur leur avenir professionnel : 80 % pensent trouver un emploi qui corresponde à leurs études et à leurs qualifications. 63 % des étudiants ont le sentiment que leur formation et leurs compétences leur permettront d'avoir une situation satisfaisante dans le futur. Les étudiants en médecine ou pharmacie sont deux fois plus confiants sur cette question que ceux inscrits en lettres et sciences humaines.
- Les relations familiales
85 % des étudiants affirment entretenir de bonnes relations avec leurs parents (47 % les qualifient de très bonnes). Un chiffre à mettre en relation avec le fait que 44 % des étudiants habitent chez leurs parents ou un membre de leur famille contre 12 % des étudiants qui habitent en résidence universitaire. Leur première source de revenus reste l'argent donné par les parents, cité par 70 % d’entres-eux. Le soutien financier des parents est plus important dans les classes supérieures, 83 % des enfants de cadres supérieurs ou de membres de profession libérale, contre 53 % des enfants d'ouvriers.
Le travail, comme deuxième source de revenus,l est cité par 48 % des étudiants, avant les bourses et autres aides publiques de l'État.
Selon l’étude, les deux tiers des étudiants ont un emploi mais seul un tiers d'entre eux travaille tout au long de l'année. 70 % exercent un emploi en relation assez étroite avec leur formation et un étudiant sur dix travaille pour des raisons alimentaires.
- Regard sur le système éducatif
Seulement 12 % des étudiants sont « réellement convaincus » que le système éducatif joue un rôle d'ascenseur social. 59 % s’estiment mal informés pour choisir leur inscription après le bac, mais chiffre qui monte à 61% pour les étudiants en universités et tombe à 49% pour ceux des classes préparatoires ou dans les grandes écoles.
56 % des étudiants jugent que le système éducatif actuel n'est pas satisfaisant. Concernant l’engagement des étudiants, 61 % des étudiants se disent "être prêts à se mettre en grève pour que les choses changent ». 31 % d'entre eux pensent à militer dans un parti ou un syndicat.
Zoom sur les IUFM
Depuis janvier 2009, le projet de masterisation de la formation des enseignants est sur le devant de scène universitaire. Selon l’étude, 37 % des étudiants en IUFM disent avoir un moral plutôt moyen et 16 % carrément mauvais, soit un chiffre supérieur à celui des étudiants d’autres filières (universités et c. Ce sont également les étudiants les plus stressés : 95 % contre 74 % au niveau national.
Concernant l’avenir, 68 % pensent trouver un emploi qui corresponde à leurs études et leurs qualifications et 38 % estiment que leur formation et leurs compétences leur permettront d'avoir une situation satisfaisante dans le futur (63 % au "niveau national").
L'éducation et la recherche arrivent en tête de leurs préoccupations (71 %). Les étudiants d'IUFM sont également plutôt pessimistes sur la situation économique et sociale : 65 % pensent qu'elle va s'aggraver.
L’étude montre que leur regard sur le système éducatif est nettement moins pessimiste que les autres étudiants : 58 % sont majoritairement satisfaits du système éducatif actuel. 62 % d’entres-eux pensent que le système éducatif peut jouer un rôle d'ascenseur social.
En revanche, 40 % des étudiants d'IUFM croient en l'action des syndicats, contre 31 % au niveau national.
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