Publié le 28 juil. 2003
Qui prendra soin de la santé des Français dans quelques années? La DEP s'est penchée sur le cas des étudiants inscrits en médecine en janvier 2002.
Qui prendra soin de la santé des Français dans quelques années? La DEP s'est penchée sur le cas des étudiants inscrits en médecine en janvier 2002.
Ils sont 25 900 en première année, 4 500 en deuxième et 16 800 en deuxième cycle, d'une durée de quatre ans. En troisième cycle, 6800 étudiants se dirigent vers le résidanat (médecine générale) de trois ans tandis que 8900 internes ont choisi la voie de la spécialisation, soit quatre à cinq ans d'études supplémentaires.
Premier constat : la filière est désormais parfaitement mixte puisque les femmes représentent 64 % du corps étudiant en première année. La DEP note que ce phénomène de féminisation s'est particulièrement accentué depuis une dizaine d'années. En janvier 2002, on les retrouve de façon quasi équivalente en internat et en résidanat, avec une légère préférence pour ce dernier.
Pas de grande surprise : les étudiants appartiennent en majeure partie à des familles de cadres ou de professions intellectuelles supérieures. La DEP note à ce propos qu'entre 1992 et 2002, peu de changements se sont opérés. La démocratisation des études de médecine reste donc encore balbutiante. La sélection sociale devient de plus en plus âpre au fil du cursus. Moins de la moitié des élèves de 1ère année (44 %) ont des pères cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure. Ils sont 59 % en deuxième cycle. Le taux de parents employés décroît au fur et à mesure que le "niveau" augmente.
Autre chiffre attendu : la domination sans partage des étudiants titulaires d'un bac scientifique. Ils sont 92 % en première année et culminent à 96 % en troisième cycle. Les autres séries se partagent les (maigres) restes du gâteau : en première année, 4,5 % ont un bac autre que scientifique) et 3,3 % sont titulaires d'un diplôme étranger. En deuxième cycle et internat, c'est l'hécatombe : les non-scientifiques ne représentent qu'1 % des étudiants contre 1,8% en résidanat.
La note met également l'accent sur une répartition géographique très disparate des étudiants, assez figée ces dix dernières années. L'académie de Paris caracole donc en tête avec 16 à 20 % des étudiants. Avec 7-9 % des élèves, Lyon enlève la seconde position, talonné par Aix-Marseille, Bordeaux et Lille qui émargent chacune à 5-8 % des étudiants.
Les portes des amphis s'ouvrent également aux étrangers puisque ceux-ci représentent 7 % des étudiants en première année, 5 % en deuxième et troisième cycle. Pour la plupart, ceux-ci sont originaires d'Afrique francophone (Maghreb mais aussi Cameroun, Madagascar et Maurice). L'Allemagne et le Luxembourg constituent également un réservoir non négligeable d'étudiants. Deux pays brillent par leur (quasi) absence : les Etats-Unis et l'Australie.
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