Publié le 08 janv. 2004
"Très inégal". C'est ainsi qu'est qualifié l'accès à la formation continue en France dans le numéro 66 de Education et formations, édité par la DEP (Direction de l'évaluation et de la prospective)
"Très inégal". C'est ainsi qu'est qualifié l'accès à la formation continue en France dans le numéro 66 de Education et formations, édité par la DEP (Direction de l'évaluation et de la prospective)
Neuf millions de stagiaires par an
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Moins de 15 % des ouvriers et employés se forment au delà de 50 ans contre plus de 30% chez les cadres et professions intermédiaires de plus de 55 ans. Par ailleurs, "plus le diplôme acquis en formation initiale et la qualification de l'emploi sont élevés, plus on a de chance de suivre une formation" estiment les auteurs de l'article.
Néanmoins, chaque année, neuf millions d'adultes suivent une action de formation d'au moins trois heures, soit 28% des adultes de moins de 65 ans. Parmi eux, on compte 33,8% d'actifs occupés, 22, 5% de chômeurs et 9,5% d'inactifs.
Le recours à la formation est principalement motivé chez les salariés par l'acquisition de compétences pour s'adapter à leur emploi (69,3%). 12,5 % y ont recours pour satisfaire des attentes d'ordre culturel, sportif ou personnel. D'autres enfin mettent en avant la possibilité de changer ou d'obtenir un emploi (9,6%)
Le retard français
L'Education nationale accueille un stagiaire sur dix, soit environ 900 000 personnes. 500 000 dans les GRETA et 400 000 dans l'enseignement supérieur. Parmi ces derniers, 100 000 fréquentent les cours dispensés au CNAM. Les durées de formation y sont clairement plus élevées qu'ailleurs. 137 heures en moyenne dans les GRETA et 121 heures dans l'enseignement supérieur. En effet, parmi les stagiaires, bon nombre désire obtenir une qualification reconnue ou un diplôme.
Selon les chiffres de l'OCDE (dont les données sont à manier avec précaution selon les auteurs), la France accuserait un certain retard en matière de formation continue. Ainsi, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Angleterre, plus de 40% de la population de 25 à 64 ans a suivi une formation au cours des douze derniers mois. Autre chiffre passablement désolant, la part de dépense de formation professionnelle dans le PIB ne cesse de baisser depuis 1997 pour atteindre 1,5% en 2001.
L'hexagone joue la carte de la parité
Néanmoins, la France marque des points en matière de parité. Alors qu'en Allemagne et en Italie notamment, il existe un écart de 10 points quant à l'accès à la formation entre hommes et femmes, celui-ci n'est que de trois points pour l'hexagone.
Quid de la petite nouvelle, la Validation des acquis de l'expérience (VAE) ? A ce sujet, les auteurs posent plus de questions qu'ils n'apportent de réponses. Mise en place en 2002, cette nouvelle procédure qui succède à la Validation des acquis professionnels (VAP) est trop récente pour qu'on se hasarde à dresser d'ores et déjà un bilan. Les auteurs communiquent toutefois un chiffre très encourageant : en 2002, 150 000 personnes sont allées chercher de l'information sur la VAE soit 50 % de plus que l'année précédente sur la VAP. Simple attrait pour la nouveauté ou véritable engouement? L'avenir de la VAE reste à écrire.
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