De l'insertion professionnelle au LMD, en passant par la formation tout au long de la vie, les présidents d'universités ont deux jours pour dessiner leurs stratégies.

De l'insertion professionnelle au LMD, en passant par la formation tout au long de la vie, les présidents d'universités ont deux jours pour dessiner leurs stratégies.

«Aucun d'entre nous n'est propriétaire de l'avenir, mais nous en serons tous comptables ». Ainsi s'exprimait Jean Marc Monteil, en ouverture du colloque de la CPU sur la formation supérieure.

Ce jeudi 17 mars, accueillis par Domitien Debouzie au sein de l'université Claude Bernard Lyon 1, les présidents d'universités sont venus nombreux pour partager leurs expériences et leurs réflexions sur la formation supérieure.

Si l'agilité rhétorique du directeur de l'enseignement supérieur est devenue un met apprécié, il ressort des débats de cette journée, qu'effectivement, les défis à relever sont d'importance.

Yannick Vallée, vice président de la CPU, dans son discours introductif, en a souligné plusieurs. Accompagner 50% d'une classe d'âge à un niveau d'enseignement supérieur d'ici 2010, améliorer l'accueil, l'orientation, l'insertion professionnelle, réfléchir à l'internationalisation et à la visibilité internationale des cursus. Un programme de travail copieux, réparti en ateliers et tables rondes qui se sont succédés tout au long de la journée.

Produire de la connaissance

Chacun de ces groupes de travail accueillait un « grand témoin » venu apporter un regard extérieur sur le monde universitaire.

Christian Blanc, député, a répondu positivement à l'invitation de la CPU et a animé, avec Domitien Debouzie, la table ronde consacrée à la « place de l'université dans la formation des cadres » .

La France, selon M Blanc, est passée d'une économie de production (avec l'ingénieur en figure de proue) à une économie de l'innovation. Mais, « sans s'en apercevoir », ajoute le député. « La France ne produit pas assez de richesses » avertit il, en précisant que cette croissance est le fait de l'innovation, résultat de l'articulation entre la production de la connaissance et l'entreprise.

Mais dans cette course à l'innovation l'hexagone est déjà en retard, aux dires du député qui invite les acteurs de l'enseignement supérieur à « agir vite »

« 50% de l'innovation se fait dans les cafétérias » termine Christian Blanc qui voit la fonction des cadres évoluer vers plus de communication, d'émulation entre les personnes.

Le don d'ubiquité

Les ateliers de l'après midi ont démontré que l'université, pour relever ces défis de la formation, devra s'engager dans une véritable multifonctionnalité pour pouvoir réussir.

A entendre les différents intervenants il lui faut, simultanément, informer les futurs bacheliers sur les opportunités des formations proposées mais aussi convaincre de plus en plus d'étudiants étrangers à venir sur notre territoire.

L'atelier sur l'accueil et l'insertion professionnelle a montré, de son côté, l'importance de l'accompagnement, « mais surtout du suivi », du projet professionnel des étudiants, selon les mots d'Albert Odouard, président de l'université Blaise Pascal-Clermont Ferrand 2.

Guy Schultz, président de l'université de Haute Alsace et de l'atelier sur la professionnalisation à l'université, a, pour sa part, insisté sur la « pérennisation des rapports entre la formation et le monde professionnel ».

Ainsi, l'impression générale qui émane de ces débats est la nécessaire présence de l'université sur de multiples fronts à la fois. Sans compter, apparemment, sur des moyens supplémentaires.

« L'internationalisation de la formation supérieure est indispensable, il en va de sa survie »

C'est sur ces mots qu'Olivier Audéoud, président de la commission des relations extérieures de la CPU, a ouvert la dernière table ronde de la journée, consacrée à l'internationalisation de la formation supérieure.

Walter Tega, vice-président de l'université de Bologne, invité comme « grand témoin », a appelé à « une profonde révision du programme Erasmus » pour remplacer le « tourisme culturel » par une démarche plus volontaire et plus diplômante.

Bernard de Montmorillon, président de l'université Paris Dauphine, a, quant à lui, insisté sur la nécessité de « répondre à l'attente des étudiants étrangers ». Laquelle est, selon le président, parfaitement connue (une offre de diplômes clairement identifiés ; un encadrement de bon niveau ; un tutorat important ; la qualité d'accueil)

« Nous devons avoir une dynamique commerciale à l'étranger, dire que nous sommes bons » ajoute t-il, « le problème de l'attractivité de la France est que l'on parle de l'attractivité de la France. Les étudiants étrangers ne viennent pas en France mais dans une université »

Les intervenants ont demandé la poursuite des modifications réglementaires et qualifié de « très positive » celle déjà intervenue sur la co-tutelle internationale de thèse.

D'autres améliorations restent à envisager. Arrêter, par exemple, de demander aux étudiants Chiliens, pour la constitution de leurs dossiers d'inscription, des enveloppes autocollantes pré timbrées, au tarif en vigueur. « Il n'y en a pas au Chili » précise Olivier Audéoud.

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