Le sommet de Prague a réuni, les 18 et 19 mai, les pays signataires de la déclaration de Bologne, oeuvrant pour la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur, objectif confirmé de la démarche à l'horizon 2010.

Le sommet de Prague a réuni, les 18 et 19 mai, les pays signataires de la déclaration de Bologne, oeuvrant pour la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur, objectif confirmé de la démarche à l'horizon 2010.

Il a été l'occasion d'associer plus étroitement les recteurs européens (regroupés dans la nouvelle Association de l'Université Européenne) et les associations étudiantes (représentées à travers l'ESIB), ces deux catégories d'acteurs et leurs organisations étant explicitement cités dans la déclaration de clôture.

Les 32 ministres européens ont notamment déclaré lors du communiqué final vouloir continuer leurs efforts sur les six points principaux de la déclaration de Bologne :

- l'adoption d'un système de reconnaissance rendant les diplômes universitaires plus transparents et lisibles

- la mise en place de cursus universitaires fondés notamment sur un premier cycle de trois ans

- l'introduction d'un système de crédits semblable à l'ECTS (crédits européens de formation)

- la promotion de la mobilité des étudiants, des chercheurs ainsi que du personnel administratif

- le développement d'instruments communs permettant d'évaluer la qualité des enseignements

- l'accroissement de la dimension européenne du contenu des cursus universitaires

Les participants ont constaté que les propositions de Bologne ont déjà nourri de nombreux débats et réalisations dans différents pays, introduisant un saut qualitatif incontestable, notamment sur la généralisation du premier cycle en trois ans.

Par rapport à Bologne, le sommet de Prague a vu s'affirmer des nuances, voire des différences, dans les conceptions de l'enseignement supérieur, avec par exemple des pays latins plus attachés à une conception de l'enseignement supérieur comme service public largement ouvert, par rapport à des pays anglo-saxons privilégiant une idée plus libérale et une participation significative des étudiants au financement des études.

En tout état de cause, le communiqué final indique que « l'enseignement supérieur devrait être considéré comme un bien public et doit rester une responsabilité de l'Etat ».

Jack Lang a par ailleurs proposé de doubler d'ici cinq ans le nombre de bourses Eramus.

Un rendez-vous est déjà pris pour Berlin, en 2003, afin de faire le point sur la réalisation de ces différentes ambitions. Dans l'intervalle, un groupe de suivi devrait organiser sur un certain nombre de questions, telles que les problèmes d'accréditation et d'évaluation de la qualité, l'usage des crédits de formation, le développement de diplômes européens ou la dimension sociale.

L'intensité des initiatives et des échanges européens avant le sommet de Prague (Convention des recteurs à Salamanque, sommet des étudiants de l'ESIB à Göteborg) comme dans les différents pays (voir par exemple les nouvelles propositions d'orientations pédagogiques en France), attestent plus globalement que le débat a largement débordé le seul cadre des conférences au sommet pour pénétrer désormais le quotidien des débats des politiques universitaires dans de nombreux pays.

 

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