Alors que le projet de loi est reporté à la rentrée, le représentant du ministre tente d'apaiser les esprits en expliquant les objectifs de la réforme.

Alors que le projet de loi est reporté à la rentrée, le représentant du ministre tente d'apaiser les esprits en expliquant les objectifs de la réforme.

Afin de couper court aux "rumeurs", Josy Reiffers, directeur adjoint du cabinet du Ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, s'est exprimé devant les participants du congrès du GISGUF (Groupement International des Secrétaires Généraux d'Universités Francophones)

Sélection à l'entrée, hausse des droits et petites universités: le ministère met les points sur les "i".

" Le gouvernement ne souhaite pas se désengager de l'enseignement supérieur." a-t-il martelé tout au long de son allocution. Et de rappeler la volonté du ministre de ne pas faire rentrer l'enseignement supérieur dans la loi de décentralisation. Selon Josy Reiffers, la question du transfert des compétences vers des collectivités territoriales ne se pose pas.

Le directeur adjoint du cabinet de Luc Ferry a également affirmé qu'il n'était pas question de mettre en place la sélection à l'entrée des universités, ni de les " "vendre" au secteur privé et a balayé les inquiétudes concernant une hausse des droits d'inscriptions: "Nous souhaitons plus d'autonomie mais pas une autonomie complète, a-t-il indiqué, l'État préservera un certain nombre de fonctions comme fixer le montant des droits."

Quant à "la rumeur la plus agaçante" concernant une volonté du ministère de fermer les "petites" universités, Josy Reiffers l'a fermement démentie.

Autonomie, investissement et coopération: les nouveaux piliers de l'université.

Le représentant du ministre a profité de son intervention pour rappeler les principaux objectifs du projet de loi, qui vise à armer l'université face "aux nouveaux défis" qu'elle doit relever :

  • baisse de la démographie

  • augmentation de la mobilité étudiante

  • accueil des adultes

  • accueildes étrangers

  • valorisation de la recherche

  • Il a ainsi défini l'autonomie comme "une culture qui doit s'acquérir". Il s'est également prononcé sur plus d'évaluation selon un rythme "peut-être à revoir" et a évoqué la possibilité de passer à cinq voire à six ans, tout en précisant qu'il ne s'agissait là "que de pistes à travailler".

    Au sujet du second objectif de la loi, "favoriser les coopérations interuniversitaires", Josy Reiffers a insisté sur la possibilité offerte aux établissements de "mutualiser moyens et compétences". Les Établissements publics de coopérations universitaires (EPCU) seront des "outils" utilisés "à discrétion" par les universités, si elles le veulent, quand elles le souhaitent.

    Le projet de loi veut encourager également l'investissement des universités dans la vie socio-économique et culturelle de leur territoire, ce qui ne signifie pas, a précisé Josy Reiffers, "une régionalisation de l'enseignement supérieur" mais "une participation plus active à la vie territoriale"

    Le directeur-adjoint du cabinet de Luc Ferry a conclu sur la composition des équipes dirigeantes des universités. Celles-ci se doivent d'être "plus responsables, renforcées et homogènes."

    Le projet de loi reporté, le ministère bénéficie de quelques semaines supplémentaires pour "retravailler le texte". Celui-ci devrait être déposé à la rentrée sans qu'aucune "date-butoir" ait été fixée.

    Le prochain rendez-vous avec les syndicats aurait lieu le lundi 16 juin.

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