Jean-Marc Monteil : "Notre pays a absolument raison d'avoir l'ambition d'être un élément de référence dans le champ de formation au niveau mondial!"

Jean-Marc Monteil, directeur de l'Enseignement Supérieur est intervenu mercredi 2 juillet au cours du séminaire organisé par l'AMUE sur la mise en place du LMD dans les universités françaises. Monsieur Monteil a déclaré vouloir rappeler "la philosophie de cette nouvelle offre de formation."

Jean-Marc Monteil, directeur de l'Enseignement Supérieur est intervenu mercredi 2 juillet au cours du séminaire organisé par l'AMUE sur la mise en place du LMD dans les universités françaises. Monsieur Monteil a déclaré vouloir rappeler "la philosophie de cette nouvelle offre de formation."

Le directeur de l'enseignement supérieur a ainsi martelé qu'il était "indispensable" d'offrir sur la totalité du territoire des formations de même niveau qualitatif. Il a regretté "l' extrême diversité" actuelle en matière de contenu et de qualité.

Pour remédier à cette situation, Jean-Marc Monteil a préconisé le repos de la formation sur la dimension scientifique. "La science assure l'actualité des savoirs dispensés mais également l'histoire de leur production. Elle ne connaît pas de frontières et garantit l'égalité des savoirs." a-t-il ajouté.

La composante professionnelle dans la formation apparaît primordiale aux yeux du directeur de l'enseignement supérieur. Il s'est toutefois élevé contre une de ses dérives : "Je crois qu'aujourd'hui, dans le monde universitaire, il y a beaucoup d'intervenants professionnels mais il existe une tendance qui veut que certains soient des professionnels de l'intervention universitaire… " Et d'ajouter : "La plus haute professionnalité doit être garantie par l'activité de la profession. Celle-ci doit être attestée et attestable."

Quant au rôle des équipes pédagogiques, avec le LMD, "c'est une équipe et non pas un laboratoire qui porte une formation"

Responsabilité universitaire

Jean-Marc Monteil a profité de son allocution pour rappeler au public présent "la responsabilité de diffusion de la culture scientifique et technique" qui incombe au monde universitaire. "Si nous laissons la culture aux seuls médias, celle-ci restera extrêmement superficielle" a-t-il averti. Il a également mis l'accent sur l'importance d'asseoir une vraie dominante disciplinaire sur une culture, elle, pluridisciplinaire.

"Demain, nous aurons peut-être un ensemble d'acteurs capables de se parler en étant issus de disciplines différentes et de partager dans un même champ professionnel" a-t-il prophétisé.

Une telle formation ne serait, selon lui, "pas sans enjeux sur une certaine forme de cohésion sociale."

"Euro-accueillants"

Jean-Marc Monteil a également insisté sur la dimension internationale du LMD. "Notre pays a absolument raison d'avoir l'ambition d'être un élément de référence dans le champ de formation au niveau mondial!" s'est-il exclamé.

Rappelant que la jeunesse actuelle était "demandeuse d'Europe", il a souhaité que cette demande "trouve écho sur le territoire national" et à appeler à être "euro-accueillants". Une ouverture, qui selon lui, ne peut se faire qu'au prix d'une plus grande clarté du dispositif éducatif.

Ramenant les querelles entre établissements universitaires à des "querelles de clocher", il a invité les participants à se focaliser sur la "compétition internationale", porteuse des "vrais enjeux". Et d'insister sur la vraie question du débat : "qui viendra se former chez nous?"

En conclusion, Jean-Marc Monteil a rappelé la mission de service public de l'université : "Face à la complexité du monde, il s'agit de rendre nos citoyens plus lucides pour qu'ils fassent des choix plus libres."