Publié le 03 juin 2005
La nouvelle équipe gouvernementale vient d'être nommée.
Gilles de Robien est le nouveau ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Agent général d'assurances à Amiens depuis 1965 Gilles de Robien est député de la deuxième circonscription de la Somme depuis 1986.
Il est, par ailleurs, membre de la Commission des Finances et de la Commission d'enquête sur les causes, les conséquences et la prévention des inondations à l'Assemblée nationale
Ministre de l'équipement en 2002-2005, M de Robien est membre du bureau politique et vice président de l'UDF.
François Fillon amer
François Fillon ne cache pas sa déception.
Son débarquement n'a pas été fait, semble t-il, dans les formes.
Jacques Chirac aurait expliqué cette décision en lui déclarant que son image s'était "dégradée" suite aux trop nombreuses réformes qu'il a pu mener.
François Fillon était, il est vrai, présent sur de nombreux fronts "délicats" (retraites, assouplissement des 35h, loi sur l'école, préparation de la loi sur la recherche).
Pour l'ancien ministre de l'éducation cette mise à la porte sans ménagement fait de lui "un directeur de campagne avant l'heure" pour Sarkozy.
François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Le ministère délégué à la recherche devient ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, une redistribution des cartes au sein du portefeuille 'éducation'.
A sa tête est nommé François Goulard, maire de Vannes, député et vice-président de la commission des finances de l'Assemblée nationale
Membre du cabinet de M de Robien, M Goulard occupait le poste de secrétaire d'état aux transports et à la mer auprès de l'ex ministre de l'équipement.
Les échéances
Au vu du changement d'appellation au sein du portefeuille il semblerait que M Goulard devienne le principal interlocuteur des chercheurs et des universitaires pour les négociations à venir, et notamment concernant la loi sur la recherche.
Quelques jours avant le référendum M Fillon et M d'Aubert lançaient des signes clairs vers la CPU ou le collectif "Sauvons la recherche" et posaient sur la table des cartes de choix.
La loi, affirmait alors le ministre de l'éducation, entrerait en vigueur au premier janvier 2006.
C'est un dossier complexe pour qui n'a pas participé aux discussions tendues qui ont mené, plusieurs fois, les chercheurs dans la rue.
M Goulard hérite d'une situation délicate.
Va t-il honorer les promesses faites par ses prédécesseurs, de Jean Pierre Raffarin à François Fillon ?
Une programmation des moyens de la recherche sera t-elle prévue au delà de 2007, ainsi que le réclame le collectif "Sauvons la recherche" ?
Faire table rase des négociations antérieures et reprendre les discussions semble inconcevable. Le risque devient alors celui d'une mise en attente de ce texte tant attendu.
Le remaniement ministériel intervient en effet au mauvais moment. Une conclusion semblait proche et la CPU, ainsi que la CDEFI, avaient déjà appelé à une mise en place rapide de la loi.
Le rythme semble donc rompu, le temps pour les nouveaux responsables de la rue de Grenelle de se plonger dans les dossiers. Et la trêve estivale, temps propice aux votes éclairs et discrets, approche à grands pas.
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