De son orthographe à sa valeur en crédit, le nouveau grade issu de la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur, vient d'être défini dans le journal officiel du 8 avril.

De son orthographe à sa valeur en crédit, le nouveau grade issu de la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur, vient d'être défini dans le journal officiel du 8 avril.

Il s'appellera donc Master !

Le décret 2002-480 vient de clore les discussions sur l'orthographe (à la française ou en VO ?) de ce nouveau grade.

Pour faciliter une reconnaissance mondiale, la version originale et la plus usitée de master a été retenue.

Baptisé dans un décret, il est caractérisé dans le suivant, le décret 2002-481, qui établit les grades et titres universitaire.

Du diplôme au grade, en passant par le titre

Il y aura désormais 4 grades : le baccalauréat, la licence, le master et le doctorat qui seront les niveaux de référence de l'espace européen de l'enseignement supérieur .

Entre ces grades perdurent les titres universitaire, niveaux intermédiaires qui sanctionnent une étape du déroulement des études supérieures.

Enfin, le décret réaffirme l'égalité des droits pour tous titulaires d'un même titre et le caractère national des diplômes.

ECTS et autres évolutions

Le troisième décret, n°2002-482, met en œuvre la transition entre l'organisation actuelle de l'enseignement supérieur, nationale, et celle que va engendrer l'espace européen de l'enseignement supérieur.

On y retrouve donc résumés les grands objectifs de cette harmonisation européenne, de l'encouragement à la mobilité au développement de l'attractivité des formations françaises à l'étranger, et de l'amélioration de la qualité pédagogique à l'organisation des cursus en parcours types.

Sont également énumérées les bases sur lequel le nouveau système repose :

- une architecture des études fondée sur 3 grades : la licence, le master et le doctorat

- des formations organisées en semestres et en unités d'enseignements

- les ECTS, le dispositif européen d'unités d'enseignement capitalisables et transférables

- le "supplément au diplôme" annexe descriptive qui doit permettre la lisibilité des connaissances et aptitudes acquises.

Bac + 300 crédits

Plus techniquement, le titre 2 du décret définit les notions de "parcours type" ( ensemble cohérent d'unités d'enseignement), détaille le calcul des valeurs de ces unités d'enseignement (sur la base de la charge de travail de l'étudiant), fixe une référence commune pour tout l'espace européen (180 crédits pour une licence et 120 pour un master).

Il rappelle également les principes :

- de modalités de contrôle propres à chaque type d'études

- de validation par le diplôme national

- de réorientation et de cohérence des formations.

Il ne s'agit pas de diluer dans l'espace européen la politique nationale de l'enseignement supérieur.

Enfin s'il "instaure un cadre permettant aux établissements d'enseignement supérieur d'innover par l'organisation de nouvelles formations", ce décret leur reconnaît le droit "d'organiser tout ou partie de leur formation soit dans le cadre réglementaire en vigueur à la date de parution de présent texte, soit dans le cadre réglementaire du présent décret."

Un délai de rigueur qui laissera peut être aux modalités d'application et au dispositif de suivi annoncés le temps de voir le jour.

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