Publié le 14 juin 2005
Selon l'article "Faut-il augmenter les droits d'inscription ?" paru dans la Revue française d'économie (Janvier 2005) si les pouvoirs publics souhaitent "améliorer l'efficacité économique" sans pour autant "rendre plus inéquitable l'accès à l'enseignement supérieur" alors les universités devraient pouvoir bénéficier de droits d'inscriptions a hauteur de 4500 euros et les jeunes diplômés du secondaire avoir accès à des emprunts d'environ 60000 euros, sans intérêts.
Selon l'article "Faut-il augmenter les droits d'inscription ?" paru dans la Revue française d'économie (Janvier 2005) si les pouvoirs publics souhaitent "améliorer l'efficacité économique" sans pour autant "rendre plus inéquitable l'accès à l'enseignement supérieur" alors les universités devraient pouvoir bénéficier de droits d'inscriptions a hauteur de 4500 euros et les jeunes diplômés du secondaire avoir accès à des emprunts d'environ 60000 euros, sans intérêts.
Les auteurs, Robert Gary-Bobo et Alain Trannoy, respectivement professeurs d'économie à Paris 1 et à l'EHESS, avancent sur un terrain délicat.
Cet état de fait ne semble pas effrayer les économistes qui introduisent leur article en affirmant que " ceux qui veulent payer [des droits d'inscription] sont plus nombreux qu'on pourrait le croire" et de citer les écoles de commerce ou les écoles professionnelles (Boule).
Sous certaines conditions "des études supérieures payantes seraient de nature à améliorer l'efficacité dans l'allocation des ressources", affirment-ils.
Pour parvenir à une allocation optimale des ressources les universités devraient pouvoir sélectionner les étudiants qui tireront de leurs études "[..] le plus grand profit, pour eux-mêmes et pour la société dans laquelle ils vivent".
Cette sélection pourrait s'opérer selon un dosage entre droits d'inscriptions et sélection préalable. Les économistes précisent que "[..]les droits d'inscription optimaux peuvent être d'autant plus bas que l'institution universitaire est autorisée à pratiquer la sélection, et dispose d'une information précise sur les dispositions de l'étudiant à entreprendre des études : ses " talents " ".
<img src=www.amue.fr/images/actuimages/quotestart.gif>Notre message principal est que l'optimum social requiert une certaine combinaison de sélection à l'entrée et de tarification.<img style="align:right"; src=www.amue.fr/images/actuimages/quoteend.gif>
Robert Gary-Bobo et Alain trannoy
L'université française n'ayant pas le droit de recourir à ce type de sélection il lui faut, selon les auteurs, instaurer des droits d'inscription " couvrant au moins le coût marginal d'un étudiant [..]"
Ils font cependant remarquer que ce modèle théorique ne fonctionne que si les étudiants ne sont pas soumis à des contraintes financières.
Or ils le sont. Et c'est ce qui justifie que " les droits soient inférieurs aux coûts".
Pour que ces contraintes financières n'en soient plus, les auteurs proposent de revoir les modalités d'accès au crédit.
La solution envisagée serait d'offrir à tout jeune diplômé de l'enseignement secondaire un "Chèque-projet professionnel" d'une valeur de 60 000 euros (frais estimés pour 5 ans d'études supérieures), sans intérêts. La somme serait remboursable après une période de 10 ans.
Celles et ceux qui souhaiteraient bénéficier de ce programme devraient faire valider leur projet professionnel par une commission.
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