Act-U a interrogé Dominique Antoine, directeur de la DPMA (Direction des personnels, de la modernisation et de l'administration) au Ministère au sujet du lancement de l'Observatoire des métiers et des compétences.

Act-U a interrogé Dominique Antoine, directeur de la DPMA (Direction des personnels, de la modernisation et de l'administration) au Ministère au sujet du lancement de l'Observatoire des métiers et des compétences.

Vous réactivez l'Observatoire des métiers, après 5 ans de sommeil de cet organisme, et en le renommant "Observatoire des Métiers et des Compétences". Quelles sont vos motivations et vos attentes ?

L'Observatoire a été créé en 1998 par arrêté. Mais il n'avait pas été mis en place. On ne peut donc pas vraiment parler de réactivation. C'est plus exactement un lancement.

Nous avons ajouté le terme de "compétences" à l'intitulé de l'Observatoire, qui ne portait que sur les métiers. Tout chef de service a besoin d'un patrimoine de compétences correspondant à ses besoins. pour que le service fonctionne efficacement, il faut qu'il y ait adéquation entre un ensemble de compétences acquises et un ensemble de qualifications requises. Après se pose la question de la répartition des compétences dans les métiers et des postes de travail. Ce qui est important quand on travaille sur les compétences, c'est de mener une démarche collective à caractère transversal.

Le premier objectif de l'Observatoire sera de mettre à jour le répertoire "Référens". Ce dernier a pour mission de décrire les métiers ITRF. Cela devrait favoriser une gestion plus qualitative des ressources humaines à tous les stades : recrutement, formation, mobilité, gestion des carrières. Nous souhaitons continuer le travail débuté autour de ce répertoire. Il faudra le compléter aussi, car certaines branches d'activités professionnelles n'ont pas été complètement décrites.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce répertoire Référens?

Le principal enjeu réside dans l'adéquation entre des besoins et un potentiel humain disponible. Référens, s'il est à jour, peut devenir cet outil d'analyse des besoins et des ressources.

S'il existe un écart entre besoins et ressources, alors, vous pouvez faire appel à des recrutements ou envisager des formations pour le personnel déjà présent.

Avec Référens, on se trouve dans une démarche d'objectivation. Le guide permet de préciser la quantité et la qualité des besoins.

A ce titre, une variété de référentiels ne risque-t-elle pas d'entraver le passage d'une logique de gestion par corps à une logique de gestion par métiers et par compétences ?

Il est vrai que Référens crée comme une pression pour que nous gérions davantage par métiers et moins par corps. Mais selon moi, les deux ne sont pas du tout incompatibles. La GRH se fait par corps mais avec une connaissance éclairée des métiers.

Les objectifs de modernisation du service public et de la gestion des ses agents sont-ils susceptibles d'induire des changements statutaires importants ?

Non, il n'y a pas de changements prévus. Il n'existe pas de liens entre la création de l'Observatoire et la gestion statutaire. Ce qui est sûr, c'est que la gestion par corps sera mieux informée, plus complète et plus personnalisée. On ne peut pas laisser sous-entendre qu'on risque une explosion des statuts parce que nous travaillons sur les métiers !

Comment voyez-vous les principales évolutions en matière de GRH dans l'enseignement supérieur, dans les cinq ans à venir ?

Le défi des années qui viennent est de concilier l'autonomie des universités qui va pousser les établissements à une recherche d'adéquation de court terme et une gestion centralisée des RH qui garantit cette même adéquation sur le long terme.

La question qui se pose est donc celle de l'employabilité des personnels. Car certaines universités, en visant la satisfaction à court terme de leurs besoins, ont tendance à spécialiser leurs agents. Or, si spécialisation il y a, celle-ci doit reposer sur un bagage de compétences qui permette les reconversions ultérieures. Le but est donc de mutualiser la gestion des carrières afin d'assurer une régulation d'ensemble, stable dans le temps. C'est ainsi que l'on peut garantir l'employabilité des agents.

En ce sens, l'AMUE a-t-elle un rôle à jouer à vos côtés?

Elle a une fonction mutualisatrice aux côtés de l'administration centrale. Je pense par exemple à l'organisation de réunions de formation/action auprès des DRH d'universités. Elles permettraient des échanges horizontaux autour des expériences des uns et des autres. Ces échanges favoriseraient à coup sûr des prises de conscience et nourriraient des méthodologies de gestion prévisionnelle. Pour ce type d'initiatives, la DPMA est toute prête à prêter main forte à l'AMUE



Voici la liste des membres du conseil de l'Observatoire des métiers et des compétences :

- les cinq membres de droit soit :

le directeur chargé de la recherche

le directeur chargé de l'enseignement supérieur

le premier vice-président de la conférence des présidents d'université

le président de l'Association des secrétaires généraux

le directeur de l'Agence de mutualisation des universités et établissements

(Arrêté du 30 octobre 2003 modifiant l'arrêté du 22 décembre 1998 relatif à l'Observatoire des métiers NOR: MENA0302378A - JO du 8 novembre 2003)

et les vingt et un membres désignés :

- Patrick Lavarde, directeur général du CEMAGREF (Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts).

- Hervé Douchin, secrétaire général de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

- Liliane Flabbée, directrice des ressources humaines du CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

- Marylène Oberlé, directrice des ressources humaines à l'université Strasbourg-I.

- Sylvain Merlen, sous-directeur de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et de l'action sanitaire et sociale à la direction chargée des personnels ingénieurs, techniques et administratifs de recherche et de formation et de la recherche du ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche.

- Jacques Thomas, chargé de mission au bureau de l'emploi scientifique à la direction chargée de la recherche du ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche.

- Stéphane Kesler, administrateur civil, chef du bureau de la formation à la direction chargée de l'encadrement du ministère de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche.

-Suzanne Srodogora, inspectrice générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche.

- Guy Waïss, secrétaire général de l'académie de Toulouse.

- Sylvie Monchatre, chargée d'études au CEREQ (Centre d'études et de recherche sur les qualifications).

- Marie-Noëlle Gangnerau-Madesclaire, ingénieure de recherche à l'université Paris-VII (BAP A "sciences du vivant").

- Anne-Marie Farines, professeure des universités à l'université de Perpignan (BAP B "sciences chimiques et sciences des matériaux");

- Olga Lado-Bordowski, professeure des universités à l'université Rennes-I (BAP C "sciences de l'ingénieur et instrumentation scientifique").

- Catherine Jacquemard, professeure des universités à l'université de Caen (BAP D "sciences humaines et sociales").

- Michel Taphanel, ingénieur de recherche à l'université Paris-VI (BAP E "informatique et calcul scientifique").

- Ghyslaine Duong-Vinh, conservatrice générale des bibliothèques à l'université Rennes-I, directrice du service commun de documentation (BAP F "documentation, édition, communication").

- Michel Augris, ingénieur de recherche à la direction des personnels, de la modernisation et de l'administration, chargé de mission hygiène et sécurité (BAP G "patrimoine, logistique, prévention").

- Françoise Sevin, directrice du financement et de l'administration générale à l'Institut national de la recherche agronomique (BAP H "gestion scientifique et technique des établissements publics scientifiques et technologiques").

- Joël Mancion, ingénieur d'études à l'université Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines (BAP I "gestion scientifique et technique des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel").

- Eric Espéret, professeur des universités.

- Jean-Rodolphe Lopez, professeur des universités à l'université Aix-Marseille-III, membre du Centre d'études supérieures en management public.

(Arrêté du 12 février 2004 NOR: MENA0400206A JO du 21 février 2004)

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