Publié le 05 nov. 2003
Comment éviter la chambre de bonne de 8 m2 (avec toilettes sur le palier) quand on est étudiant avec un budget limité et des parents qui ne s'appellent pas Rockfeller? A cette question cornélienne, la colocation semble être une réponse appropriée.
Comment éviter la chambre de bonne de 8 m2 (avec toilettes sur le palier) quand on est étudiant avec un budget limité et des parents qui ne s'appellent pas Rockfeller? A cette question cornélienne, la colocation semble être une réponse appropriée.
Répandue dans les pays anglo-saxons, le système commence a faire ses petits en France. Les séries américaines telles "Friends" où une bande de joyeux trentenaires partage un appartement à New-York ou encore le film "l'Auberge Espagnole", apologie de la vie en communauté au cœur de la capitale catalane ne sont pas étrangers au phénomène.
Une chambre en quelques clics ?
Mais selon Frédéric de Bourguet, président de colocation.fr, il faut aussi compter avec l'effet 11 septembre. "Après les gens n'avaient plus envie de vivre seul."
Le site web de Frédéric a pour but de mettre en rapport propositions et demandes de colocation. Moyennant un coup de fil qui donne droit à un code d'accès, on peut rentrer en contact (par mail ou par téléphone) avec son éventuel colocataire.
Selon lui, ce ne sont pas moins de 5 000 annonces qui rentrent et sortent par semaine. Il estime à 4 500 par semaine le nombre de personnes trouvant appartement à leur pied.
Un château pour 18 personnes.
Parmi eux, 30 % d'étudiants. "Les jeunes dès 18 ans, veulent partir de chez leurs parents mais ne pas vivre seuls." Financièrement aussi, le système présente des avantages non négligeables. D'autant que l'offre sur le site est assez diversifiée : cela va du trois pièces à partager à deux, au 100 m2 pour cinq. "On a même eu un loft de 400 m2 et un château pour 18 personnes."s'exclame Frédéric.
Le fondateur de colocation.fr évalue à trois semaines en moyenne le temps de recherche sur le web pour trouver l'appartement idéal. Même si c'est plus la personnalité du colocataire que l'exposition plein sud de l'appartement qui joue au final. "L'emplacement passe au second plan, explique Frédéric de Bourguet, ce qui compte en premier lieu, c'est la personne avec laquelle on va cohabiter."
Entre deux verres, un colocataire.
Et pour ceux que le web refroidirait, colocation.fr a pensé à tout en organisant chaque mois les jeudis de la colocation à Paris, Lyon, Marseille et Grenoble. Traqueurs d'appartements et détenteurs de trois pièces cuisine se retrouvent autour d'un verre. "Cela évite au propriétaire d'organiser le "casting" chez lui et de faire venir n'importe qui." explique Frédéric de Bourguet. D'autant que le malheureux se retrouve vite submergé par des coups de fil et des mails de colocataires potentiels. Quant aux incompatibilités d'humeur, elles sont repérées plus vite de visu. Sur place, psychologues, avocats et conseillers juridiques sont là pour répondre aux questions des participants.
Ces soirées ont su trouver leur public. Peut-être parce qu'il a su joindre l'utile à l'agréable. Il est plus sympathique de chercher un appartement en sirotant un verre qu'en feuilletant fébrilement les petites annonces aux premières lueurs de l'aube…
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