Publié le 23 oct. 2008
Attirer les meilleurs à l'université, améliorer l'engagement professionnel et soutenir l'adéquation des modes de gestion aux compétences nouvelles des universités. Voici les 3 axes majeurs du plan carrières annoncé par Valérie Pécresse.
Valérie Pécresse a présenté le 20 octobre 2008, le "plan en faveur de l'attractivité des métiers et des carrières dans l'enseignement supérieur et de la recherche". Les mesures de ce plan s'appuient principalement sur les rapports Schwartz et Hoffman. Les mesures annoncées comprennent une nouvelle politique de rémunérations individualisées valorisant la qualité pédagogique et scientifique des enseignants et chercheurs. Elles prévoient également une revalorisation des carrières des personnels administratifs, techniques et des bibliothèques des universités.
Le ministère annonce qu’une enveloppe budgétaire de 252 millions d'euros cumulés sur trois ans (2009-2011) est prévue pour la mise en place de ce plan, dont 173 M€ pour 2009.
Attirer des talents à l’université
Plusieurs mesure sont préconisée afin d’encourager la venue et la pérennité des nouveaux talents au sein des universités françaises :
- Le plan prévoit pour les doctorants un contrat de travail de droit public de 3 ans simplifié avec une rémunération minimale.
- Le début de carrière des maîtres de conférences sera revalorisé. Leur rémunération sera augmentée 240 à 510 euros bruts par mois.
- Les maîtres de conférences lauréats d'une chaire, recrutés sur concours par une université et un organisme de recherche, bénéficieront d'une prime d'au moins 6 000 euros et d'une dotation de recherche de 10 000 à 20 000 euros par an. Ils seront déchargés pour 2/3 de leur charge d'enseignement afin de pouvoir développer leur activité scientifique dans l'université.
- L'Institut universitaire de France (IUF) sera doté d'un vrai statut juridique et d'un jury international indépendant afin de garantir la transparence des procédures et des critères de sélection
- L'Agence nationale de la recherche (ANR) mettra en place un programme de "retour post-doctorat" afin de « faire revenir les chercheurs prometteurs partis à l'étranger ».
Encourager l’engagement professionnel et l’excellence
Dans cet objectif, le plan prévoit la mise en place et la revalorisation de primes :
- La prime de responsabilité pédagogique > existante > cette prime sera revalorisée entre 3500 et 15000 euros par an. En contrepartie, les activités des enseignants-chercheurs (recherche et pédagogie) seront évaluées tous les 4 ans par le Conseil national des universités (CNU).
- La prime d'excellence scientifique > nouvelle > prime a pour objectif de valoriser la qualité de l'activité scientifique des enseignants-chercheurs. Les lauréats de distinctions scientifiques internationales ou conférées par les organismes de recherche bénéficieront d'une prime de 25000 euros par an.
- La prime d'enseignement > existante > afin d'inciter les chercheurs à assurer une activité d'enseignement la prime d’enseignement passe de 1935 euros à 3870 euros par an et sera étendue aux chargés de recherche.
- La prime des personnels des bibliothèques, administratifs et techniques (BIATOS) > existante > une augmentation de 20% de l'enveloppe indemnitaire attribuée aux universités est prévue afin de rapprocher le niveau de rémunération de ces personnels avec celui des autres ministères.
Les autres mesures
Quatre autres mesures principales sont annoncées :
- Faciliter la mobilité entre les corps d'enseignants-chercheurs et de chercheur. Le plan prévoit d’offrir aux professeurs des carrières similaires à celles des directeurs de recherche. Le gain immédiat pour les professeurs se situera entre 273 euros et 540 euros mensuels, auxquels s'ajoutera une progression accélérée de carrière.
- Transformer les emplois de maîtres de conférences en professeurs et de chargés de recherche en directeurs.
- Adapter les modes de gestion des personnels BIATOS afin qu’ils soient adaptés à l'exercice de l'autonomie par les universités et comparables avec les autres filières interministérielles.
- Valoriser les fonctions d'encadrement des universités, en augmentant l'indemnité de charges administratives des présidents d'université, des secrétaires généraux et des agents comptables. L'indemnité de charges administratives des présidents d'université sera relevée pour atteindre 25 à 40 000 euros par an, selon la taille de l'établissement. La grille de rémunération des secrétaires généraux et des agents comptables seront mises en correspondance avec leurs responsabilités.
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