Réunis pour les Assises nationales des états généraux de la recherche à Grenoble les 28 et 29 octobre prés de 900 chercheurs viennent de mettre au point la synthèse de leurs revendications.


Historique

En moins d'un an le mouvement des chercheurs est parvenu à structurer sa pensée pour ne parler que d'une seule voix.

Libération, dans son édition du 28/10, revient sur les origines de la contestation. Une première date avec la pétition en début d'année 2004, rédigée par quelques scientifiques en réaction contre la baisse des crédits et la suppression de postes, qui recueille 75000 signatures. L'historique du mouvement est aussi marqué par un autre événement d'envergure qui a frappé les esprits. Le 9 mars, sur la place de l'Hôtel de ville à Paris, 2000 chercheurs démissionnent de leurs fonctions administratives.

Le CIP (Comité d'initiative et de proposition) est créé par Etienne-Emile Baulieu et Edouard Brézin, président et vice-président de l'Académie des sciences afin d'organiser les état généraux. Dans les semaines qui suivent François Fillon présente son projet de loi de finances 2005. Le texte déçoit les chercheurs

La préparation

Elaboré au sein des Comités locaux d'organisation des Etats-Généraux (CLOEG) les propositions sont venues à Grenoble recevoir l'assentiment final de la communauté des chercheurs. Dans un article en date du 27/10, le Monde reprend les principaux axes de ces revendications.

Grenoble


Sur cette journée d'ouverture plusieurs articles dans les quotidiens nationaux. Le Figaro s'attarde à cette occasion sur le problème spécifique de la diffusion des études scientifiques. Dans le Monde, Jean-Louis Beffa (président de la compagnie saint-gobain et membre du conseil de surveillance du "Monde") aborde aussi cette délicate question en soulignant la différence entre chercheurs dans la sphère privée (tenus de tenir secrètes leurs découvertes) et ceux du public (qui se doivent de les diffuser)

La première demi-journée a notamment été marquée par les interventions de François Fillon et François d'Aubert dont le Monde s'est fait l'écho .

Libération a aussi analysé ce face à face dans un article daté du 28 octobre.

Un mystérieux groupe a ensuite perturbé la séance pour dire aux chercheurs que "tant que vous vous contenterez de demander de l'argent, sans vous interroger sur vos recherches, vous participerez à l'assujettissement des hommes et des femmes" Aprés avoir été entendu par les participants ils seront expulsés manu militari (Le monde)


Politiques

Les chercheurs ont été très courtisés par la classe politique qui est venue, en nombre, faire des déclarations d'intentions en tribune.

François Hollande et François Bayrou se sont déclarés favorables à l'attribution au budget de la recherche d'un milliard d'euros par an. Marie-Georges Buffet a estimé, pour sa part, que la recherche devrait être extraite du champ de négociation de l'OMC. Le Figaro retrace certains de ces échanges dans un article du 30 octobre.

Comité de suivi

Le Monde, dans un article du 30 octobre parle de "consensus vigilant" pour illustrer la clôture de ces journées. "Consensus" autour du texte qui a été plébiscité par les participants et "vigilance" parce les auteurs attendent des actes de la part des pouvoirs publics. Alain Trautmann, porte parole du collectif Sauvons la Recherche! déclarait ainsi qu"afin de nous assurer que les propositions des états généraux seront bien prises en compte, nous souhaitons que soit mis en place un comité de suivi qui dialogue régulièrement avec les responsables politiques tout au long de la phase d'écriture, puis de discussion de la loi de programmation et d'orientation de la recherche"


 

Retour

Newsletter de l'agence

Les dernières actus de l'Amue dans votre boîte mail ! Inscrivez-vous à notre newsletter.

Besoin d’informations ?

Vous êtes décideur ou correspondant prescripteur au sein d’un établissement ESR et vous souhaitez plus de renseignements sur notre offre de services

Contactez-nous