Publié le 19 juin 2008
L’Amue a passé un accord-cadre pour des prestations d'infogérance et de télé-administration. Tous les détails de l'accord-cadre sont disponibles en téléchargement.
Le 30 avril 2008, l’Amue passe un accord-cadre avec le groupement Bull/Stéria pour la mise en place d’un centre d’infogérance destiné aux établissements d’enseignements supérieurs. L’objectif est de permettre aux établissements adhérents de sous-traiter l'hébergement et l'exploitation de leurs serveurs de gestion ou de recourir à des prestations plus ponctuelles d'assistance pour l'exploitation de leur environnement technique.
Une démarche permanente de recherche d’amélioration pour les établissements.
Rencontre avec Christian Michau, directeur de la mission système d'information, adjoint au directeur de l’Amue.
1/ Depuis quelques années, l’utilisation de l’infogérance a changé. Elle n’est plus utilisée pour pallier à des manques de ressources, mais pour augmenter la performance et l’efficience des environnements techniques. Comment décririez-vous le marché actuel de l’infogérance pour les universités ? Est-ce une pratique courante ?
Actuellement, le recours à l’infogérance ou à l’externalisation de services informatiques est assez peu courant dans les procédures universitaires. A ma connaissance, il y a une utilisation relativement faible de ce type de procédés.
Pour l’instant, il s’agit surtout pour les établissements, notamment ceux qui relèvent des problèmes de ressources ou des problèmes de compétences, de pouvoir s’appuyer sur des services d’un établissement tiers qui fait des prestations équivalentes à des externalisations. Dans ces cas là, c’est donc une université qui travaille pour une autre. Le mouvement en cours de regroupement dans des pôles régionaux devrait favoriser la mise en commun de ressources pour administrer et exploiter des serveurs d’établissement. Quelques établissements font aussi appel à des sociétés de services ainsi qu’à des prestations de télé-administration, par exemple pendant les vacances pour garantir la continuité du service. A ma connaissance, aucun établissement universitaire n’a eu recours à des services d’infogérance pure. C’est un dispositif complémentaire pour optimiser la qualité de service et maîtriser les coûts en recourant à un prestataire qui peut mutualiser les coûts d’infrastructure et de fonctionnement sur un nombre important de clients.
2/ Comment avez vous défini vos besoins pour la passation de cet accord-cadre?
Pour l’Amue, proposer des accords et des marchés cadres est un objectif inscrit au contrat de l’Agence.
L'accord-cadre a été passé suite à des demandes reçues de la part de petits établissements pour lesquels il y avait un problème de ressources. Nous avons donc essayé de donner un contexte cadre qui leur permet de passer un contrat d’externalisation répondant à leurs propres besoins.
Cet accord-cadre peut également intéresser des établissements de plus grosse taille, qui peuvent observer des manques de ressources temporaires et donc faire appel à une externalisation. Cela peut également leur apporter des compétences qu’ils n’ont pas ou sur lesquelles ils sont en train de monter. A tous, cela peut permettre de redéployer leurs ressources internes sur des activités cœur de métier.
Cette demande est également venue dans le contexte de Sifac où certains établissements s’interrogeaient sur leur capacité à mettre en œuvre les services par rapport aux besoins.
Nous n’avions pas vraiment d’expression de besoin quantifiée. Les établissements, pour pouvoir aller plus loin, avaient besoin de pouvoir identifier des ordres de coûts. Nous avons donc passé un marché avec une liste de prestations d’externalisations qui nous semblaient intéressantes, ce qui a permis à un prestataire de préciser ces coûts. Maintenant il faut que les établissements qui sont intéressés puissent s’inscrire formellement dans la démarche.
3/ Selon l'étude réalisée en 2007 par le cabinet Markess International, auprès de 200 entreprises privées et organisations publiques françaises, 79% indiquent avoir engagé ou souhaitent engager des actions d’infogérance. Quelles fonctionnalités leurs seront offertes ? À quels coûts ?
Dans le contexte de cet accord cadre, l’Amue a principalement un rôle de mutualisation.
Concrètement, nous avons voulu faire apparaitre deux familles de prestations distinctes dans le marché. Premièrement, l’hébergement de serveur et l’administration de serveurs. Il peut s’agir des serveurs Sifac, des serveurs Apogée ou Harpège, cela concerne bien évidemment toutes nos applications.
Ensuite, il y a les prestations de télé-administration, qui sont essentiellement des prestations d’administration ou d’expertise que le prestataire peut faire à distance sur des serveurs installés dans les établissements. Par exemple, faire un audit-système, apporter un diagnostic sur les bases de données ou même exécuter les tâches d’administration SAP sur une base Sifac. Des prestations d’expertise et même de développement d’interface spécifique peuvent aussi être mises en œuvre.
L’intérêt de l'accord-cadre est qu’il donne, pour l’ensemble des prestations qui ont été définies, la capacité de construire un marché subséquent en fonction des besoins propres à chaque établissement. Les prix qui sont dans l'accord-cadre sont des prix plafonds, en sachant que les établissements ont éventuellement la capacité de négocier avec le prestataire de meilleures conditions ou surtout y ajouter d’autres prestations qui complèteraient le dispositif.
« Offrir un catalogue de prestations »
Concernant les coûts, ils dépendent bien évidemment des prestations que l’établissement inscrit dans le marché qu’il va passer avec le prestataire. Typiquement pour l’hébergement d’un serveur Sifac, l’ordre de grandeur des couts est équivalent à celui d’un ETP dans un établissement (Equivalent Temps Plein). C’est le coût d’un ingénieur, d’un administrateur système.
Si on met simplement physiquement le serveur chez le prestataire, le coût dépendra principalement du nombre de m² occupés et de l’engagement de service demandé (service 24H/24 7j/7 ou service aux heures de bureau etc.)
Un des intérêts de ces prestations, est que les établissements puissent bénéficier d’environnements surveillés, sécurisés du point de vue électrique, etc. Le coût de cette infrastructure est mutualisé en fonction du parc hébergé. Ce sont des centres qui sont généralement fait pour pouvoir vivre en autonomie pendant environs un mois. Toutes les installations sont doublées, ils peuvent donc intervenir pour faire de la maintenance sans problème. Il est très difficile pour un établissement de construire elle-même et de maintenir une infrastructure sécurisée. Cela peut réellement permettre aux établissements de diminuer leurs coûts et de fiabiliser leur qualité de service.
Un dernier point important pour les établissements est la prestation dite de réversibilité. Elle permet à l’établissement de reprendre à tout moment l’exploitation ou l’hébergement de ses serveurs et de quitter le prestataire. Le prestataire est tenu de former les équipes qui vont récupérer le serveur, de passer les procédures d’exploitations etc.
Avec cet accord-cadre, le rôle de l’Amue consiste à aider les établissements à passer leur marché subséquent et de les accompagner par une démarche d’assistance.
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