Publié le 18 févr. 2005
Pierre DUMAZ, agent comptable au CNAM, accède à la présidence de l'association des agents comptables d'université (AACU).
Pierre DUMAZ, agent comptable au CNAM, accède à la présidence de l'association des agents comptables d'université (AACU).
1.Quelle politique souhaitez imprimer sur l'AACU pour préparer l'arrivée de la LOLF ? Quels sont vos objectifs ?
Nous sommes inquiets, en ce qui concerne la LOLF, parce que nous manquons de retours d'informations en provenance des établissements expérimentateurs ou de la part du ministère.
Nous avons fait une demande auprès de la direction de l'encadrement pour organiser une journée d'information autour de la LOLF et partager les expériences des collègues travaillant au sein des établissements qui l'expérimentent.
La direction de l'encadrement nous a répondu que ce genre d'initiative était encore prématurée et ne devrait pas avoir lieu avant la période d'avril mai.
En ce qui concerne la LOLF en elle-même il faut souligner que ce n'est pas le cœur de métier des agents comptables. Ils y sont associés au travers d'opération spécifiques telle que le calcul des coûts.
Nous sommes très demandeurs de retours d'informations. Nous savons que la LOLF va nécessiter une évolution du décret financier de 94 mais on ne sait toujours pas dans quel sens on se dirige.
2.Quelle est votre réflexion sur l'utilisation de la comptabilité analytique au sein des universités ? Ce terrain est encore à découvrir, pensez que cela soit une priorité pour l'enseignement supérieur ?
Depuis le décret de 62 la comptabilité analytique est normalement obligatoire pour les établissements publics. Les établissement publics d'enseignement supérieur ont une comptabilité analytique embryonnaire. C'est un chantier sur lequel les universités doivent se lancer le plus rapidement possible. Et notamment vis à vis de la LOLF et du nécessaire calcul des coûts. Mais aussi en ce qui concerne les activités concurrentielles, comme certaines activités de recherche ou la formation continue.
La comptabilité analytique est notre priorité actuelle.
C'est un vaste chantier qui sera mené en collaboration avec les ordonnateurs qui ont besoin des informations issues de cette comptabilité spécifique pour leurs missions de pilotage.
3.La LOPRI, prévoit, dans certains EPST, la suppression des postes d'agent comptable et le transfert de la comptabilité sous la responsabilité de l'ordonnateur. Que pensez vous de cette mesure ?
Nous sommes assez inquiets de ce que nous avons pu lire dans ce "brouillon" de projet. On se demande finalement si on ne se trompe pas de cible. L'agent comptable n'est pas la source de tous les maux. Certes, il y a des réglementations qui ne sont pas adaptées à l'enseignement supérieur et qu'il faut faire évoluer pour permettre aux universités d'être plus dynamiques.
Ces réglementations qui posent problème sont connues. Je pense notamment à celle concernant les frais de mission ou celle relative aux marchés publics. Concernant les frais de mission il y a un problème avec le montant des remboursements. Que ce soit pour Paris ou la Province nous sommes sur des tarifs qui ne permettent même pas d'accéder à un hôtel médiocre. Des solutions sont envisageables, on peut par exemple imaginer que les barèmes de remboursement soient fixés par les établissements ou que les remboursements se fassent sur justificatifs.
Pour la règlementation des marchés publics je pense qu'il faut évoluer vers un système souple et unique entre les EPSCP et EPST.
Mais ces problèmes de règlementation ne relèvent pas de la comptabilité publique.
L'agent comptable n'est pas là pour bloquer le système. Il doit être un facilitateur qui propose des solutions en respectant la réglementation.
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