Dans le cadre de la réflexion gouvernementale sur l'égalité des chances qui fait suite à la crise des banlieues Gilles de Robien lance un grand programme de tutorat.

Dans le cadre de la réflexion gouvernementale sur l'égalité des chances qui fait suite à la crise des banlieues Gilles de Robien lance un grand programme de tutorat.

Après "1 portable à 1 euro" les chiffres chocs reviennent pour la saison hivernale avec "100 000 étudiants pour 100 000 élèves".

"L'idée serait de se concentrer sur les jeunes de 3eme à la terminale avec une cible plus particulière sur les élèves de troisième et de seconde" précise Nicolas Delesque, secrétaire général de l'AFEV.

"Le programme ne s'adresse pas forcément aux élèves en difficulté mais plutôt aux élèves dont on sait qu'ils ont le potentiel pour y arriver. Le tutorat n'est pas centré sur le scolaire mais sur la découverte culturelle"

Quels étudiants seraient susceptibles de participer à cette action ? "Nous avons une expérience de plus de 15 ans sur ce type d'opération, mais plutôt vers les enfants difficiles" indique Nicolas Delesque, "nous savons qu'il faut recruter des étudiants en L2 ou L3. En L1 c'est trop tôt, il faut leur laisser le temps de prendre leurs marques".

La question reste celle du budget et pour le secrétaire général de l'AFEV c'est encore un mystère. "Je n'en ai aucune idée pour l'instant" affirme t-il, "mais de toute façon il faudra y consacrer quelques millions d'euros. Le recrutement ne coûte rien, c'est l'accompagnement et l'encadrement qui sont onéreux"


L'AFEV souhaite faire une proposition au gouvernement dans les meilleurs délais. "Grâce à notre expérience nous pouvons envisager d'encadrer 30 000 jeunes dans un an environ" indique le secrétaire général.

L'AFEV compte actuellement 70 salariés et 5000 bénévoles. Mais si le nombre de bénévoles doit augmenter les ressources d'encadrement doivent suivre proportionnellement.

"Notre principal problème est d'être à tous les bouts de la chaîne : nous recrutons et nous formons les bénévoles, nous nous rapprochons des enseignants pour leur expliquer notre démarche, nous opérons de même vis à vis des familles.

Si nous pouvions bénéficier de l'aide des universités et du rectorat nous gagnerions un temps précieux et donc nous pourrions être plus efficace plus rapidement. Si les universités décident de compléter leurs formulaires d'inscription avec une case "voulez vous être bénévole ?" je pense que nous n'aurons pas de difficulté pour trouver les 100 000 volontaires. D'autre part si les rectorats commencent à travailler avec les enfants pour les orienter vers les étudiants une autre grande part du travail sera déjà engagée"

Pour Nicolas Delesque le lancement de ce type de programme est une reconnaissance du projet associatif de l'AFEV. "On reconnaît que les étudiants sont des ressources pour ces quartiers. Par ce biais on dit aux futurs élites que cela relève aussi de leurs responsabilités et on répond à un besoin social"

 

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