Conférence#4 immobilier durable "Réussir sa programmation"

Programme

• Pour penser l’université dans la ville et la ville dans l’université il faut se situer dans le temps long car la courte durée de vie des politiques aboutit à ce qu’on passe son temps à mettre sur pied des dispositifs et qu’on perd des capacités de compréhension. Il faut donc raisonner sur la séquence qui va des années soixante à la fin (on ne sait pas quand) du modèle universitaire dominant, celui du campus faussement imité des USA.
• Le rôle d’acteur de la ville de l’université va évoluer. D’abord parce que l’université va de plus en plus être producteur de la ville de deux manières : soit comme partenaire de la planification et du projet urbain (il faudrait revenir sur l’expérience de Lyon), comme par exemple aux USA Pen University ou encore l’université fédérale de Minas Gerais au Brésil) soit comme opérateur immobilier (comme Columbia). Un sujet d’actualité c’est l’utilisation du patrimoine industriel par les universités (cf. Rome 3).
• Pour mesurer ce que peuvent être aujourd’hui (et à terme assez court) les évolutions il faut regarder les école 42 de Xavier Niel ou se souvenir de ce que disait Wilem Flusser dans les années soixante (« notre rôle ne sera plus de leur apprendre quelque chose mais la méthode et la déontologie »). Et les écoles 42 montrent que cette évolution a un fort impact sur l’espace. D’un autre coté les laboratoires peuvent devenir des super fab’labs ou au contraire des usines à recherche très fermées, ou encore autre chose plus dans la logique du rôle actuel de la recherche universitaire dans l’innovation comme l’IMRED à Nice.
• Mais le rôle d’acteur de la ville est aussi lié aux universitaires et aux étudiants dans la ville. Les premiers constituent un milieu que l’on pourrait relier à la « classe créative » de Florida. Ils participent par exemple à la gentrification des villes anciennes.