Page 78 - Guide Patrimoine
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Ceci permet très rapidement de hiérarchiser les bâtiments (ou groupes de bâtiments homogènes) selon ces critères et, en particulier, de définir des objectifs de performance énergétique économiquement réalistes pour chacun des bâ- timents étudiés : en effet, selon les cas, l’obtention de niveaux de performance équivalents entre plusieurs bâtiments existants peut entrainer des investissements substantiellement différents. Les notions d’€/kWh épargné et d’€/T de GES non émis sont alors très utiles.
Pour autant, il s’agit d’outils d’aide à la décision, étant bien entendu que des études détaillées seront nécessaires sur la base d’un schéma directeur énergie et patrimoine pour préparer les programmes opérationnels de travaux et en évaluer plus précisément les coûts et bénéfices.
4.3 | Analyse des options d’aménagement des espaces extérieurs et des réseaux
La rénovation du patrimoine universitaire ne porte pas exclusivement sur la partie bâtie, mais également sur la partie non bâtie. Une focalisation excessive sur les bâtiments conduit parfois à une sous-estimation quantitative et qua- litative de l’aménagement des espaces extérieurs et des réseaux, pourtant essentiels à la mise en œuvre d’une politique patrimoniale adaptée.
Cet aspect des choses qui peut apparaître comme secondaire pour des bâtiments isolés en centre-ville, devient en effet extrêmement important dans le cadre des campus qui constituent un «morceau de ville» avec des besoins techniques liés au vieillissement et à l’évolution des infrastructures mais également des besoins de requalification au même titre que les bâtiments.
+ Concernant les besoins techniques, il est très utile de connaître – comme pour les bâtiments - l’état dia- gnostic des principaux composants : voirie, parking (diagnostic de visu), assainissement (passage de caméra), eau (recherche de fuites) et éventuellement réseau de chauffage (contrôle de l’étanchéité et du calorifugeage)... et d’élaborer sur ces bases un plan de GER dont les montants sont loin d’être négligeables ;
+ Concernant les besoins de requalification, il ne faut pas oublier que la qualité d’aménagement et d’entretien des espaces extérieurs – voirie, parking, pistes cyclables, cheminements piétons, places et placettes, éclairage et mobilier urbain – et des espaces plantés, participe pour une part importante à l’attractivité du campus et peuvent être également – autre facteur d’attractivité – support de multiples démarches de développement durable : développement de la biodiversité, continuité des trames vertes urbaines, infiltration et/ou réutilisation des eaux de pluie, arrêt de l’utilisation de désherbant et utilisation de produits phytosanitaires naturels... Dans certains cas également, ces espaces peuvent être aménagés - notamment selon les conditions climatiques (mise à l’abri du vent et du soleil) – et innervés (Wi Fi, prises de courant...) pour devenir des espaces de travail «libres » permettant d’accueillir des étudiants travaillant seuls ou en groupe en favorisant la création de lien et la présence des étudiants sur le site.
Il est important de rappeler que la qualité des espaces extérieurs est cruciale et impacte considérablement la qualité de vie des occupants, et cela à plusieurs niveaux :
+ Accessibilité (accès routiers, transports en commun, parkings pour vélos et voitures...) ;
+ Gestion des flux (voies, circulations, cheminements, zones de circulation douce, liaisons entre les différentes zones...) ;
+ Cadre de vie et de travail (espaces verts, cadre paysager, zones thématiques avec aménagements spécifiques, voiries et réseaux divers...).
76 Guide méthodologique, Optimiser et rénover le patrimoine immobilier universitaire, Juin 2014
Cf. RETOUR D'EXPÉRIENCE UNIVERSITÉ
P.74 LORRAINE


































































































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