Page 65 - Guide Patrimoine
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3.6 | Optimisation des surfaces
Sauf pour quelques cas particuliers (notamment à Paris), il s’avère que la plupart des établissements disposent de
surfaces bâties plus ou moins excédentaires au regard de leurs besoins actuels.
Cette situation, qui peut paraître présenter certains avantages, induit en réalité des contraintes pesantes, notamment sur
les charges immobilières telles que l’entretien technique, le chauffage, les énergies, les fluides, le nettoyage, la sécurité, etc. L’ensemble de ces charges étant pratiquement proportionnelles aux m2 occupés, les enjeux financiers liés à leur
optimisation sont donc considérables.
En effet, l’enquête en ligne réalisée en 2013 auprès d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche32, a
mis en exergue des coûts moyens de fonctionnement déclaratifs s’élevant à : + 11 € TTC/m2/an pour l’énergie ;
+ 10 € TTC/m2/an pour la maintenance technique ;
+ 9 € TTC/m2/an pour les services externalisés.
Rappelons que l’on estime que les dépenses de fonctionnement (services et maintenance technique hors gros tra- vaux) représentent un coût oscillant entre 75 et 100 € HT /m2/an dans les bâtiments tertiaires.
Dans une optique de maîtrise budgétaire, et sachant que l’occupation des locaux des établissements est faible, la rationalisation conjuguée à l’optimisation de l’occupation des surfaces représente un levier majeur. Il est donc essentiel que la réponse à l’évolution des besoins fonctionnels intègre cela et ne tende plus vers la création de surfaces nouvelles (exclue clairement par le MENESR, notamment dans le cadre des CPER).
Les principales actions d’optimisation des surfaces sont :
+ L’évolution fonctionnelle (organisation spatiale, mobilier, équipements, numérique...) permettant une hybrida- tion des espaces et une utilisation multiple des locaux, et donc un taux d’occupation plus élevé ;
+ L’évolution des amplitudes d’occupation des locaux (journée, semaine ou année) et des calendriers (cours/stages) ; + L’adaptation de circulations, de tiers-lieux ou encore d’espaces extérieurs en surface utile (espaces d’apprentis-
sage formels et informels) ;
+ La fiabilisation et le suivi de l’occupation des locaux dans l’optique de mettre en cohérence les réservations et les besoins réels.
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32 + Cf. Résultats d’enquête – Systèmes d’information et de pilotage de la gestion de patrimoine des établissements d'enseignement supé- rieur et de recherche – Amue, Caisse des Dépôts, CPU, CGE & MESR – Novembre 2013.