Page 64 - Guide Patrimoine
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Au début des années 1990, dans le cadre du Schéma Universités 2000 qui prévoit le financement du doublement du parc immobilier, un concours international est lancé afin de proposer un nouveau plan de composition urbaine intégrant au mieux cet important programme de constructions, l’arrivée du tramway, les mobilités douces et sa mise en accessibilité. Afin de permettre sa mise en œuvre, il est prélevé sur chaque opération de construction, 15% du montant d’opération pour le financement des travaux d’aménagement et en particulier la viabilisation des parcelles, le renouvellement et renforcement des infrastructures, l’aménagement des abords des constructions neuves et les mesures collectives d’accompagnement (schéma de circulation, espaces publics).
Depuis, la composition du site est régulièrement réinterrogée de manière collégiale et partenariale, formalisée dans un schéma directeur d’aménagement et de développement durable (SDADD), et une ligne «Aménagement» est identifiée dans chaque grand programme d’investissement (CPER, Opération campus...).
La DAD pilote par ailleurs une mission-conseil, constituée d’un paysagiste et de l’architecte-conseil de la Direction départementales des territoires, et chargée d’accompagner les maîtres d’ouvrage et leur maître d’œuvre, afin d’assu- rer l’intégration harmonieuse de chaque opération de construction ou de réhabilitation. Elle dispose pour cela de docu- ments de planification urbaine, architecturale et environnementale (SDADD, charte de valorisation du patrimoine, charte de développement durable, plan local de déplacement, SPSI), et de documents opposables (PLU) ainsi qu’une maquette virtuelle 3D, permettant de tester la volumétrie des projets et leur insertion urbaine. Ainsi, chaque projet fait l’objet d’un cahier des charges architecturales, négocié avec le maître d’ouvrage en phase programme, et doit obtenir un avis conforme préalable à la demande de permis de construire, et dont la délivrance est ainsi sécurisée. Cette dé- marche garantit la préservation et la valorisation de ce site remarquable, mais également la cohérence de l’ensemble, en confiant l’aménagement à un opérateur unique.
On peut cependant noter deux limites à l’expérience actuelle. D’une part, les acquis de l’expérience de la DAD en matière de bonne gestion urbaine (services urbains, sécurité, dispositifs d’économie d’énergie, d’eau et dé- chets...) pourraient être étendus à d’autres sites de l’académie fonctionnant en quasi-campus (par exemple Valence, la Savoie). D’autre part, l’organisation actuelle présente un défaut de cohérence administrative, l’ac- tivité de la DAD étant positionnée au niveau de la Comue, mais le service, les postes et le statut domanial sont rattachés à un seul établissement.
Depuis un an, on peut également noter l’évolution vers une stratégie immobilière commune à travers plusieurs creusets que sont les coordinations mises en place au niveau politique des Vice-Présidents, au niveau environ- nemental des chargés de mission développement durable, et au niveau technique des Directeurs de patrimoine.
62 Guide méthodologique, Optimiser et rénover le patrimoine immobilier universitaire, Juin 2014


































































































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