Page 47 - Guide Patrimoine
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Il s’agit donc d’analyser les usages actuels et appréhender les usages à venir, à l’aune de l’évolution des enseignements et des méthodes pédagogiques. Par définition, ces paramètres ne sont que prévisionnels et relativement subjectifs. Les échanges avec les composantes/UFR visant à leur détermination et leur ajustement sont donc primordiaux : à ce titre, les retours d’expérience de l’AMO programmiste peuvent se révéler très précieux.
Les évolutions principales impactant les usages et pressenties actuellement sont :
+ l’essor des technologies de l’information et de la communication (numérique, E-learning). + les évolutions des méthodes pédagogiques ;
+ l'immersion dans les entreprises31
+ le développement de l’autonomie des étudiants ;
+ l’accroissement du travail collaboratif ;
Sur ce dernier point, les technologies de l’information et de la communication permettent désormais d’envisager de nouvelles méthodes d’enseignement, comme en témoignent l’ouverture de la première plateforme française de cours en ligne et l’émergence des premiers MOOCs français (Massive Open Online Courses). Cela doit être examiné en lien avec les services intervenant sur les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), qui se développent dans les établissements.
Les besoins fonctionnels sont censés traduire l’évolution des usages évoquée précédemment (méthodes péda- gogiques, développement du numérique, formation tout au long de la vie et insertion professionnelle...).À mini- ma, ces besoins sont :
+ la mise à disposition d’espaces collaboratifs ;
+ la capacité à évoluer afin de prendre en compte de nouveaux besoins et l’évolution des méthodes pédagogiques
ou de recherche non identifiés (modularité, évolutivité...) ;
+ les besoins spatiaux (nature et nombre de places/postes de travail) par local ;
+ la mise en place de mobilier adapté ;
+ l’instrumentation des salles et des amphithéâtres (intégration de la dimension numérique, visioconférence, prises électriques et prises réseaux...) ;
+ les apports complémentaires en termes de climatisation/rafraîchissement/ventilation notamment pour les laboratoires de recherche scientifique...
Les actions visant à satisfaire l’ensemble de ces besoins relèvent majoritairement de l’adaptation spatiale, mobilière et/ou technologique des locaux d’enseignement et de recherche. Ainsi, la réflexion doit être menée en collaboration avec les services TICE. Cela a de nombreuses conséquences sur les installations existantes (équipements, sécurité incendie, réseau de climatisation et réseau électrique, cloisonnement, etc.).
Il est donc fondamental de confronter les besoins fonctionnels aux caractéristiques des locaux supports envisagés et à leur capacité d’évolution (modularité, flexibilité, etc.), c’est-à-dire leur adaptabilité aux nouveaux usages prévus (destination, nombre de postes de travail, réseaux...).
Le niveau d’adaptabilité d’un bâtiment est une des caractéristiques indispensables à l’élaboration d’un projet de réha- bilitation adapté aux besoins fonctionnels, ne visant pas uniquement à satisfaire des objectifs surfaciques ou techniques.
Il peut être appréhendé en fonction de plusieurs caractéristiques techniques qui favorisent ou non les évolutions de la desserte intérieure et du cloisonnement des locaux :
+ la trame des façades ;
+ la profondeur des plateaux ;
+ la trame de la structure porteuse et sa nature ;
+ les hauteurs de dalle à dalle ;
+ les hauteurs sous plafond ;
+ l’emplacement et la dimension des circulations verticales ; + les gaines techniques et les réseaux ;
+ la nature des cloisons...
31 + Par exemple les stages, l'alternance, l’entrepreneuriat étudiant.
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