Page 129 - Guide Patrimoine
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Il propose plusieurs outils : la carte du patrimoine architectural qui met en évidence les bâtiments remarquables, de qualité et courants. Afin de ne pas limiter excessivement l’évolution du bâti sur chaque campus, un nombre volontaire- ment restreint de bâtiments sont repérés comme remarquables. Ils font l’objet de recommandations peu nombreuses afin qu’elles puissent être suivies d’effets. Le même travail est effectué sur les ensembles architecturaux, urbains et paysagers. Un ensemble remarquable n’est pas composé uniquement de bâtiments remarquables, mais peut com- prendre une majorité de bâtiments « de qualité » : l’important étant la cohérence d’ensemble
Pour les édifices remarquables, il est recommandé qu’ils fassent l’objet d’une étude historique préalable à leur trans- formation. Etude confiée à un professionnel reconnu (historien, architecte ancien élève de l’Ecole de Chaillot, etc.), qui recherchera les plans d’origine, dressera un récapitulatif des transformations réalisées, et d’une manière générale resituera l’état passé et présent du bâtiment pouvant servir le projet futur.
Quand et comment utiliser
une étude patrimoniale de site ?
Au moment où un établissement se pose la question de l’évolution de son site et envisage de lancer un schéma direc- teur d’aménagement, il serait utile qu’au préalable qu’il réalise une étude patrimoniale de site afin de retrouver le sens de la composition urbaine initiale. Souvent celle-ci dénaturée au fil du temps est devenue peu lisible alors qu’elle pos- sède des qualités intrinsèques – système de grands axes et d’ensembles paysagers cohérents – à partir desquelles fonder un nouveau schéma d’aménagement.
Dans le cadre du lancement d’opérations de réhabilitations ou d’extension de bâtiments, que ce soit en MOP, ou toute autre procédure, adjoindre l’étude patrimoniale du site concerné au cahier des charges donné aux différents maîtres d’œuvre au moment du concours, permettrait aux architectes d’identifier les qualités initiales du bâtiment et de les valoriser par une écriture architecturale contemporaine.
Dans une perspective de mise en valeur d’un campus et de son image, ce type d’étude, qui montre l’existence d’édi- fices, de parcs, d’œuvres d’art de grandes qualités, est susceptible de conforter à la fois une stratégie de communi- cation et un partenariat avec les collectivités territoriales. Par exemple, la labellisation « Patrimoine du XXe siècle » de tout ou partie du campus permettrait d’intégrer la mise en valeur des bâtiments dans des actions locales ou régionales au sein d’un réseau déjà constitué pour échanger expériences et compétences.
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