Page 119 - Guide Patrimoine
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timent. Ils serviront également de base à la numérisation sous format objet. Le format d’échange standard est le .dxf avec des formats « propriétaires » (.dwg...).
FORMAT «OBJET»: apparus depuis une vingtaine d’an- nées dans le monde du bâtiment chez certains éditeurs de SIP, ces formats ont donné lieu à la recherche d’un « stan- dard d’échanges» sous l’impulsion de BuildingSMART (ex: International Alliance for Interoperability): il s’agit des IFC (Industry Foundation Classes) qui définissent un jeu de données de représentation des informations du bâtiment à des fins d'échange entre les différentes applications d'ar- chitecture, de bureaux d’études et de gestion de patrimoine.
+ Concernant la conception et la construction de bâtiments, les IFC constituent le seul format public suffisamment déve- loppé pour la maquette numérique (ou BIM – Building In- formation Model – cf. encart ci-après) et s'est donc imposé comme le standard mondial, les principales applications BIM étant capables d’importer et d’exporter des IFC. L’utilisation du BIM se développe assez rapidement dans les projets im- mobiliers et il faut tenir compte de ce phénomène irréver- sible dans l’approche des outils de gestion.
+ Concernant la gestion de patrimoine, il convient donc, dans un souci de pérennité et pour gérer, à la fois, les bâti- ments neufs ou rénovés et l’essentiel du patrimoine existant, de choisir un SIP utilisant des plans en mode objet, suscep- tible essentiellement d’importer au format IFC57-58 (les DOE- IFC) et accessoirement d’exporter (dans le cadre d'un projet de réhabilitation ou d'extension). À noter que ces formats ob- jet assurent une complète interactivité entre plans et base de données alphanumériques (facilité de mise à jour et garantie d’intégrité de la base), ainsi que la géolocalisation des «ob- jets», les mesurages et dénombrements automatiques...
Un point important concerne la 3D : évidemment utile et utilisée en conception et construction, son utilité pour la gestion de patrimoine, notamment pour des questions de coût de la numérisation du patrimoine existant, est nettement moins évidente. Il semble largement suffisant d’utiliser la 2D+ ou 2D1/2 qui consiste à gérer les hauteurs sous plafond (HSP) des différents étages ou locaux et les hauteurs de dalle à dalle, permettant ainsi toutes les mesures surfaciques et volu- métriques, ainsi que des représentations simplifiées en 3 dimensions.
LE BIM OU MAQUETTE NUMÉRIQUE: C’est la représentation structurée et cohérente des objets composant un bâtiment (murs, dalles, poteaux, poutres, fenêtres...). Les objets de la maquette sont localisés relativement à une ar- borescence spatiale site-bâtiment-étage-local et de nombreuses relations entre objets sont décrites (jonction de murs, percement d’un mur par une ouverture...). La maquette numérique contient une information beaucoup plus riche que les seules informations de nature géométrique, fussent-elles en 3D. On parle de maquette numérique, et non de maquette virtuelle, car la modélisation dépasse les caractéristiques géométriques puisqu’elle intègre la notion d’objet contenant de nombreuses informations (type, matériaux, qualités...) qui rendent possible les analyses et les simulations. L'utilisation du BIM en phase de conception favorise la coopération au sein de la maîtrise d'œuvre, les tâches de ressaisie, de traitements de l'information et de synthèse étant fortement réduites.
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57 + Voir le site : http:/www.mediaconstruct.fr/bim-et-ifc/outils-bim/logiciels-bim-et-ifc
58 + Pour les opérations de relevé de patrimoine ou de numérisation de plans existants, le maître d’ouvrage peut demander que les informa- tions soient livrées au format IFC. Le résultat du relevé est ainsi disponible sous une forme neutre, indépendante de tout éditeur de logiciel.