Page 136 - Guide Patrimoine
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Les principaux éléments de cette régulation, qui vont nécessiter l’installation de quelques équipements ou l’évolution de certains réseaux de distribution vont être principalement :
+ l’amélioration du réglage des « courbes de chauffe », en évitant d’avoir recours au simple ralenti nocturne sys- tématique sans grand intérêt ;
+ la régulation de l’installation par zone homogène (selon orientation, selon type d’occupation) : régulation de la température de chaque départ affinage par thermostatique...
Renégociation des contrats d’exploitation
L’amélioration du ou des contrats d’exploitation peut également présenter un intérêt non négligeable, à la fois pour diminuer les consommations mais également pour mieux assurer la pérennité des installations thermiques et le confort des usagers.
Quelques points importants :
+ On constate parfois un « empilement » de plusieurs contrats liés à différents sites ou bâtiments. Cette strati- fication est souvent le fruit d’un historique de mise en service de bâtiments neufs ou rénovés. Il est alors tout à fait utile de relancer une consultation à l’issue d’un des contrats existants, cette consultation pouvant porter sur l’ensemble d’un site, voire tout le patrimoine, même si tous les contrats existants n’ont pas la même échéance. Il suffira de préciser que, dans le nouveau contrat, les bâtiments seront rattachés au fur et à mesure de l’échéance des contrats en cours.
+ La structure du contrat doit être à obligation de résultats avec moyens minimaux.
+ Si l’inclusion de la fourniture d’énergie par le prestataire (P1) relève du choix stratégique de l’établissement, il
est fortement recommandé de :
- confier un P2 suffisant avec des obligations précises (en particulier le relevé des consommations men- suelles à date fixe) ;
- toujours confier un P3 minimal à l’exploitant pour assurer la maîtrise des consommations et la continuité du service : P3 BASE commun à tous les bâtiments et P3 SPÉCIFIQUE sur certains.
Petits travaux d’amélioration énergétique
Certains travaux de relative faible importance et à temps de retour sur investissement rapide (inférieur ou égal à 2 ans) sont envisageables, en particulier en ce qui concerne l’éclairage intérieur de certains locaux : détecteurs de présence dans les circulations et les sanitaires, remplacement des sources très énergivores (dichroïques notam- ment) par des LED, etc.
Comportements
Une sensibilisation des usagers est également importante pour la maîtrise des dépenses énergétiques. Cette sen- sibilisation peut prendre différentes formes selon les contextes locaux, mais il convient d’y associer l’ensemble des usagers (personnel des services, étudiants, enseignants...).
Dans certains établissements, cette responsabilisation est également passée par la prise en charge des dépenses énergétiques directement sur le budget de chaque UFR : les dépassements venant alors en déduction du budget propre de l’UFR et les économies en abondement de ce même budget.
134 Guide méthodologique, Optimiser et rénover le patrimoine immobilier universitaire, Juin 2014