Publié le 21 mars 2006
Perception de l'ABES
Perception de l'ABES
"Je trouve que l'Agence Bibliographique de l'Enseignement Supérieur (ABES) n'est pas assez visible de l'extérieur" regrette Raymond Bérard."Le capital humain, tous les projets, il faut les faire connaître. Mon but est d'ouvrir l'ABES vers l'extérieur. Il faut que les ingénieurs et les personnels fassent connaître ce que nous réalisons"
"Nous sommes un organisme dépendant de la Direction de l'enseignement supérieur mais nous ne sommes pas là pour refaire le monde chacun dans notre coin. Il faut travailler avec les acteurs du milieu. Une approche inter-établissements est nécessaire. Nous sommes en outre appelés à travailler avec l'INIST et le CNRS, notamment sur les métadonnées ou les fichiers d'autorité"
Raymond Bérard résume son action future en deux axes principaux : "s'inscrire dans la politique de la sous-direction et répondre au besoin des établissement en articulant les logiques locales à celles nationales"
Chantiers.
Pour son nouveau directeur "l'ABES a un potentiel important en terme de ressources humaines avec des personnels de bibliothèque ou des ingénieurs d'étude et de recherche. C'est un capital humain qui ne demande qu'à produire, imaginer et créer"
L'agence dispose d'atouts forts dans son jeu et sa mission sera de les faire fructifier. Le Système universitaire de documentation (SUDOC), qui reçoit près de 1,5 millions de requêtes par mois est un des "fond de commerce de l'ABES" pour Raymond Bérard. "C'est quelque chose qui tourne bien mais qui appelle à un développement de son périmètre avec, chaque année, l'adhésion de nouveaux d'établissements afin d'avoir une couverture plus grande"
Si le SUDOC doit élargir son périmètre il lui faut aussi "enrichir son contenu". L'agence travaille ainsi à "l'intégration du catalogue général des manuscrits des bibliothèques de France" dans le système. Pour M Bérard le but de "toutes ces opérations est de travailler avec nos partenaires. Il s'agit d'avoir des projets qui puissent se rejoindre."
Le portail documentaire du SUDOC montre une "volonté de l'ABES de donner accès à l'information primaire, c'est à dire aux documents eux-mêmes". Le portail permet d'utiliser plusieurs bases à partir d'un même requête (thèses, catalogues et bibliogrpahies ..)
Pour accompagner la production du portail l'ABES a mené "une enquête pour recueillir les attentes des établissements". "La grande difficulté est l'intégration du portail dans les SI des établissements" souligne M Bérard.
Un conseil scientifique sera chargé de donner son avis sur la politique documentaire du portail afin de lui "donner une couleur" déterminée.
Ce projet s'accompagne d'autres opérations comme la constitution d'un catalogue des fonds numérisés de l'Enseignement supérieur ou le développement d'une base collective de signets.
Couperin.
Les missions de l'ABES couvrent un large spectre et notamment celle d'opérateur financier pour les groupements de commande.
Ainsi le consortium Couperin, qui négocie avec les grands éditeurs internationaux des tarifs préférentiels a recours aux services de l'ABES.
"L'ABES passe le marché global pour Couperin et se fait ensuite rembourser par les universités" explique Raymond Bérard. "Le budget de l'ABES est de 2 millions d'euros alors que le budget du groupement de commande est de 12 millions d'euros, il est donc primordial que les universités soient particulièrement attentives pour les remboursements".
Ce qui semble être le cas puisque le directeur fait remarquer que, jusqu'à présent, "les établissements ont bien joué le jeu pour rembourser vite".
"Nous sommes actuellement en train de réfléchir à une réforme des statuts de l'ABES pour qu'elle devienne centrale d'achat" annonce t'il,
Obligés de traiter avec les services juridiques très offensifs des éditeurs, les bibliothécaires ont choisi de se former aux techniques commerciales. "Avec François cavalier [responsable du Département "Coordination et Négociations documentaires" du consortium COUPERIN] nous avons déjà organisé deux stages sur la négociation commerciale à l'ENSSIB" (Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques) annonce le directeur de l'ABES qui reconnaît au consortium Couperin la réalisation "d'un tour de force" en réunissant universités et organismes de recherche.
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